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Journées scientifiques sur l’irrigation au Burkina : La vitrine de bonnes pratiques
Publié le vendredi 28 mars 2014   |  L’Hebdo du Burkina


Mahama
© Autre presse par DR
Mahama Zoungrana, ministre en charge de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire


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Organisées par le ministère de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire (MASA), les premières journées scientifiques et techniques sur l’irrigation au Burkina se sont tenues du 17 au 18 mars dernier à Ouagadougou. Elles ont permis aux acteurs de l’agriculture irriguée de partager les premiers résultats techniques et scientifiques obtenus dans le cadre de la mise en œuvre du programme d’appui au développement de l’irrigation (PADI) et de développer des stratégies pour un partenariat fructueux entre les acteurs de l’agriculture irrigué.



Comme les autres pays sahéliens, le Burkina manque souvent de pluies, ce qui engendre d’importantes répercussions sur les productions agricoles.

La campagne agricole 2011-2012 a, par exemple, connu une mauvaise pluviométrie dans la majeure partie du pays, avec des poches de sécheresse fréquentes et un arrêt brusque des pluies dès le mois de septembre. Subissant les effets des changements climatiques, l’agriculture burkinabè est ainsi confrontée à des conséquences de ces sécheresses du reste considérables sur les cultures céréalières. Ce qui constitue aujourd’hui une menace pour la subsistance des familles d’agriculteurs.

Un état de fait qui oblige les acteurs du développement du secteur à, non seulement, opter mais aussi à renforcer les actions pour une agriculture irriguée. L’irrigation est l’opération consistant à apporter artificiellement de l’eau à des végétaux cultivés pour en augmenter la production, et permettre leur développement normal en cas de déficit d’eau induit par des aléas pluviométriques, un drainage excessif ou une baisse de nappe, en particulier dans les zones arides.

Le secteur agricole burkinabé, selon des statistiques établies par le gouvernement, emploie 86% de la population active. Sa contribution à la constitution du PIB est estimée à plus de 30%, en dépit de sa dépendance à 75% de la pluie.

Face à une telle situation, pour donner une réponse nationale, en novembre 2013, le gouvernement avait adopté des leviers et mesures à gains de croissance rapide afin de permettre au secteur agricole, d’être le moteur du processus de développement économique du pays.

Ces leviers et mesures prévoient l’aménagement de 46 000 hectares de périmètres irrigués, de 35 000 hectares de bas-fonds et la promotion de la micro-irrigation et de l’irrigation de complément à grande échelle à l’horizon 2016-2017. L’ambition du gouvernement en inscrivant l’irrigation comme un axe prioritaire, est de réaliser la sécurité alimentaire, l’amélioration de la productivité agricole et le respect de l’environnement.

Le but étant d’ici à 2015, d’augmenter de 50% les cultures irriguées et de contre-saison dans la production nationale. Selon le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana, à travers le programme d’appui pour  le développement de l’irrigation, son ministère œuvre au développement d’outils opérationnels et techniques contribuant au développement de l’irrigation, notamment par la construction de petits barrages et d’aménagements hydro-agricoles (afin d’étendre les superficies irriguées), le développement des cultures à hauts rendements et le renforcement des capacités des cadres chargés des programmes d’irrigation.

Ces activités ont bénéficié de l’appui de nombreux partenaires techniques et financiers de la coopération bilatérale et multilatérale, mais aussi d’acteurs de la recherche scientifique et de la recherche-développement (R&D), tels que l’université de Liège, en Belgique, pour la mise en valeur des eaux souterraines, la gestion rationnelle de l’eau agricole, la protection des retenues d’eau contre l’ensablement et l’économie de l’agriculture irriguée.

«  Il y a beaucoup de pratiques sur les techniques et technologie d’irrigation qui ont été implémentées au fil des années. Il sied aujourd’hui de mettre toutes ces techniques ensemble et de retenir les bonnes, les meilleures pour pouvoir les mettre à l’échelle  » a indiqué le ministre Mahama Zoungrana.

Pendant les 48 heures, près de 200 acteurs du secteur ont mené des échanges sur les thèmes de gestion de l’eau et d’irrigation, de nouvelles techniques et technologies d’irrigation, les bonnes pratiques en la matière et la socio-économie de l’agriculture irriguée. Ces journées qui se sont tenues pour la première fois au Burkina ont aussi servi de cadre pour préparer l’organisation du forum national sur l’irrigation prévu pour se tenir au mois de novembre prochain.

Abou OUATTARA

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