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Débat sur le Sénat : Le bal des opportunistes et autres retourneurs de vestes
Publié le vendredi 16 aout 2013   |  L’Hebdo du Burkina




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Prendre ses distances avec le Sénat, quel exercice d’héroïsme ! Ils sont aujourd’hui nombreux à sortir du bois, certains prenant position pour l’après 2015 au cas où… Ces courageux intellos à prendre leur plume pour pourfendre le Sénat, démontrer par A +B son caractère inutile, ne veulent certainement pas rater leur rendez-vous avec l’histoire.

Aujourd’hui où tout le monde s’invite dans la politique, des religieux aux professeurs d’université, des journalistes en activité aux journaleux en exil villageois, on a ce sentiment pas très sain que chacun veut s’inscrire dans l’agenda pas secret celui-là, du nouveau président qui sera fatalement intronisé en 2015. Et bien entendu, il ne faudra pas manquer de lui dire «  j’étais avec toi contre le sénat  ».

Alors, ils ont su, qui ose faire ce reproche à des grands intellectuels adroitement et malicieusement confondre le Sénat avec un machin, pensé, imaginé et créé par Blaise Compaoré pour servir de cheval de troie à son agenda secret, éventé néanmoins par ces analystes, lecteurs lucides des faits, gestes et actes des uns et des autres avant le grand chambardement de 2015.

Ils défendent donc les droits du peuple, celui de choisir à sa place, parce que le peuple est tellement ignare que savoir ce qui est bon ou pas pour lui relève de la fiction. Curieuse que cette démocratie burkinabè dans laquelle l’affaire du Sénat a marginalisé la classe politique, débordée par des francs tireurs  !

En se saisissant de cette affaire au détriment de ceux qui prétendent à diriger, ils versent immanquablement dans la caricature, notamment sur un coût surévalué à souhait de 36 milliards balancés en comparaison de la vie chère et des misères des universités.

Comparaison n’étant pas raison, 36 milliards sur six ans renvoient à dix mille huit cent milliards montant du budget de l’Etat durant les mêmes 6 années.

Victimes que nous sommes tous des chiffres, que valent 36 milliards dans un budget de 10 800 milliards ? Mais après tout, nous sommes si pauvres qu’il faille économiser ces 36 milliards. Qui sait, sans doute qu’ils peuvent servir à climatiser nos amphis d’universités à l’occasion de la prochaine visite du Premier ministre. Sûrement qu’à cause de cela, il pourra échapper à des jets de pierres. Ou bien c’est du domaine du rêve  !

S.K

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