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Journée internationale des jeunes (JIJ 2013) : Le plaidoyer de Soungalo Ouattara pour plus de civisme
Publié le vendredi 16 aout 2013   |  L’Hebdo du Burkina


Le
© Autre presse par DR
Le président de l’Assemblée nationale, Apollinaire Soungalo Ouattara


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La salle de conférences de l’Ecole nationale des enseignants du primaire (ENEP) de Bobo-Dioulasso a servi de cadre le lundi 12 août 2013 pour le lancement officiel de la Journée internationale des jeunes sous le thème  : « Jeunes et migration, quels enjeux pour le Burkina Faso »  ? La cérémonie a été placée sous le patronage du président de l’Assemblée nationale, Soungalo Apollinaire Ouattara, et présidée par le ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Emile Basga Dialla. Le président de l’Assemblée nationale, à cette occasion, a fait un vibrant plaidoyer pour plus de civisme chez les jeunes burkinabè.



La salle de conférences de l’Ecole nationale des enseignants du primaire de Bobo-Dioulasso a refusé du monde. Plus de deux cents adolescents et jeunes venus des treize régions du pays ont envahi la salle.

Dans son intervention, le président de l’Assemblée nationale, patron de la cérémonie a déclaré que l’édition 2013 de la Journée internationale de la jeunesse appelle à la synergie d’actions en matière de création d’emplois pour la jeunesse burkinabè afin qu’elle joue pleinement son rôle dans les chantiers de l’émergence prônée par le président du Faso, Blaise Compaoré.

M. Ouattara a aussi fait savoir que l’évolution de l’être humain passe par des âges successifs et la jeunesse est une étape normale et décisive. Il a ainsi précisé que l’histoire de la vie des sociétés montre qu’il y a dans la jeunesse de tous les temps, un besoin d’action, d’engagement et d’idéalisme.

M. Ouattara a indiqué que le phénomène migratoire dont parle le thème de l’édition 2013 a toujours marqué l’histoire des peuples du monde. La migration n’est donc pas un phénomène nouveau sur la planète.

Mais de nos jours, la migration est reconnue comme un droit de citoyen. Ce droit est plus actuel au regard de nombreuses opportunités qu’offre la mondialisation aux jeunes de se déplacer partout dans le monde. Du reste, certains analystes pensent que la jeunesse et la mobilité sont des manifestations normales d’une société contemporaine en transition démographique.

A ce titre, a poursuit le président de l’Assemblée nationale, la migration peut se présenter comme une alternative aux problèmes auxquels la jeunesse est confrontée notamment celui du chômage.

Les enjeux de la migration des jeunes

Toujours dans le domaine de la migration, le président de l’Assemblée nationale a relevé que le Burkina Faso fait frontière avec six pays de l’Afrique de l’Ouest. Dans ce contexte, il faut souligner les enjeux de la migration soulevé en raison de sa position géographique, de son histoire de son niveau de développement économique, social et politique.

Le patronnant de l’édition 2013 n’a pas manqué de dire que les jeunes constituent potentiellement l’un des leviers les plus importants pour actionner le développement dans un pays. Dans ce sens, les jeunes sont les acteurs du changement social, le présent et l’avenir de la nation.

Aux jeunes venus des quatre coins du Burkina Faso pour cette édition 2013, M. Ouattara leur a prodigué les conseils suivants  : « Certes, les migrations ont toujours existé au cours de l’histoire de l’humanité. Toutefois, les images dramatiques des migrants clandestins ont mis depuis quelque temps l’Afrique de l’Ouest sur le devant de la scène ». Bien que ces images ne résument pas tous les enjeux migratoires de la région, elles nous amènent cependant, à comprendre que la migration, en tant que droit humain, doit toujours se faire dans un cadre légal.

«  La migration illégale, clandestine peut constituer une source de dangers pour vous mêmes, votre famille et la collectivité. Aussi, je vous invite à respecter les droits des communautés étrangères vivant au Burkina Faso et ceux des pays qui vous accueillent, à bannir tout repli identitaire, et à promouvoir les valeurs de générosité et de solidarité internationale.

J’encourage les jeunes vivant à l’étranger à poursuivre dans un élan de patriotisme et de solidarité ses efforts dans la création des richesses et d’emplois afin de soutenir les actions du gouvernement et des autres acteurs de développement pour une grande insertion socioprofessionnelle des jeunes  » a insisté Soungalo Appolinaire Ouattara.

S’il est un problème contemporain auquel aucun pays au monde n’a pu trouver de remède « miracle », c’est le chômage, notamment celui des jeunes. Le phénomène frappe certes, dans des proportions différentes, les pays développés et ceux en développement, mais tous les gouvernements sont tenaillés par la même équation.

Fort de ce constat, au Burkina, une personne qui travaille est un grand atout pour sa famille. Un jeune qui a un emploi décent est un moteur de croissance. Dans votre quête d’emploi, d’autonomisation, je vous exhorte non seulement à être des modèles, mais aussi à travailler en sorte que chacun soit digne de son emploi.

Du chômage et de l’incivisme

Le Programme spécial de création d’emplois, est un programme sincère novateur, ambitieux engagé par le gouvernement. Il est réaliste et réalisable. «  Vous devez vous en saisir, vous l’approprier, soutenir les actions fortes, encourager les acteurs engagés et dénoncer dans les formes républicaines en toute civilité, sans haine ni invective mais sans complexe, les bureaucraties, les failles et blocages d’où qu’ils viennent  » a conseillé le président Ouattara. «  Dans notre pays, la démocratie, l’état de droit la République ont une histoire faite de sacrifices, de dialogues et de réformes tant politiques qu’économiques.

Un homme politique a dit « Il n’y a pas de culture de demain sans respect de la culture d’hier. La culture d’hier, c’est votre patrimoine ». La culture de demain, c’est la direction que vous allez emprunter. La violence ne construit pas. La violence ne lègue que le désastre  » a ajouté le président de l’Assemblée nationale.

Même son de cloche pour le co-parrain, Alfred Sanou, à ses filleuls par rapport à l’émigration. M. Sanou leur a dit que toute émigration doit être bien réfléchie. Aussi, les a-t-il invités à consulter les quatre règles suivantes  : Avoir une direction, c’est-à-dire savoir ce que l’on veut et avoir un projet, ouvrir les yeux, ce qui signifie s’informer pour être capable de prendre la meilleure décision, prendre la couleur du milieu, en d’autres termes s’adapter au contexte et aux situations.

Avancer pas à pas, c’est-à-dire, faire preuve de prudence et progresser étape par étape. Quant au président de la présente édition 2013, le ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Emile Basga Dialla, il a simplement dit ceci  : « Vous l’avez suivi dans la salle, c’est jeunesse et migration. C’est une problématique liée au chômage et le sous-emploi des jeunes. Il faut qu’on gère ce phénomène de manière équilibré ».

De son côté, le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Nebilma Joseph Bakouan a rendu un vibrant hommage au ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi et à ses collaborateurs pour avoir porté leur choix sur la région des Hauts-Bassins pour le lancement des activités de la Journée internationale de la jeunesse (JIJ) 2013. Il a interpellé tout un chacun sur le thème de l’édition 2013 qui engage la responsabilité de tous pour la construction du Burkina Faso.

A la fin de la cérémonie, nous avons demandé au maire de l’arrondissement n°6 de Bobo-Dioulasso ses impressions quant à cette journée. « Je vais dire aujourd’hui d’agir consciencieusement, être clairvoyant et être honnête en soi-même. C’est bien vrai qu’aujourd’hui beaucoup de choses se passent en faveur des jeunes.

Mais il faut que les jeunes soient au moins regroupés dans leurs structures respectives pour permettre d’avoir les informations justes pour pouvoir agir dans la régularité et dans la loi ». Après la cérémonie d’ouverture de cette journée internationale, les autorités et les jeunes se sont rendus dans la forêt classée de Kua pour un reboisement.

Plus de 8 000 plants, toutes espèces confondues ont été mises à terre. Mais, il ne suffit pas de planter, il faut entretenir, ce fut les conseils donnés par le directeur provincial de l’environnement et du développement durable de la province du Houet.

Félix OUEDRAOGO

Correspondant Bobo-Dioulasso

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