Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Conseil d’administration de la défense : la réforme de l’armée dans le viseur
Publié le jeudi 21 juillet 2016  |  L`Observateur Paalga
Le
© Présidence par D.R
Le ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants tient son premier Conseil d`administration du secteur ministériel (CASEM) de l`année du 20 au 22 juillet 2016 à Ouagadougou sous le thème "Validation de la version provisoire du Plan stratégique 2017-2021 pour la réforme des Forces armées nationales". Photo : Roch Marc Christian Kaboré, président du Faso et ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants




Le Président du Faso, ministre de la Défense, Roch Marc Christian Kaboré, a présidé mercredi 20 juillet 2016 à Ouagadougou la cérémonie d’ouverture du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de la Défense. Ces trois jours de travaux seront mis à profit pour la validation de la version provisoire du plan stratégique pour la réforme(PSR) des Forces armées nationales.

Il est 7h 50mn, le mercredi 20 juillet 2016 au ministère de la Défense nationale et des Anciens Combattants, sis à Ouaga 2000.Depuis l’aube, les vannes du ciel sont ouvertes, déversant, à n’en plus finir, l’eau sur la capitale. Les cordes qui tombent et le vent qui fouillette le visage d’une sentinelle juchée sur un blindé posté côté Nord du bâtiment ne semblent pas le gêner outre mesure. A l’intérieur du ministère, c’est le branle-bas de combat pour les éléments du dispositif protocolaire et sécuritaire de la céré- monie qui a lieu en présence du chef suprême des armées, Roch Marc Christian Kaboré. Les forces de défense de différents corps et grades se côtoient dans une bonne ambiance : peut-être le symbole d’une union enfin retrouvée que devront consacrer définitivement ces trois jours de travaux. Les hostilités de l’opération spé- ciale “PSR 2017-2018” s’enclenchent à 8h comme prévu. Et ce, malgré la pluie qui continue de tomber.

Cette ponctualité habituelle lors des cérémonies militaires traduit, dans une autre interprétation, l’enjeu et la nécessité de la réforme tant attendue des Forces armées nationales : il n’y a pas de temps à perdre. Il faut dire qu’au fil des années, la maison commune (l’armée nationale) a subi des interventions répétées du pouvoir en place (politisation) et parfois de personnes issues de ses propres rangs (indiscipline, coup d’Etat), ce qui a fortement fissuré ses fondations ; toutes choses que n’a pas manqué de souligner le Président du Faso qui a rappelé que l’armée s’est immiscée à plusieurs reprises dans la vie politique : « Une analyse de notre histoire récente nous révèle que, pendant 49 ans, soit du 3 janvier 1966 au 29 décembre 2015, l’armée a toujours été au cœur ou a exercé la réalité du pouvoir », at-il affirmé. Selon Roch Marc Christian Kaboré, les dysfonctionnements de l’institution ont « érodé la cohésion de la Grande Muette et effrité les valeurs cardinales qui devaient la caractériser». A propos du putsch du 16 septembre 2016, Il a salué le mérite du peuple burkinabè qui a fait barrage au coup d’Etat. Et le président du Faso de « magnifier le loyalisme de l’armée nationale qui a su jouer sa partition à cette occasion pour défendre la démocratie ».

Selon lui, la conclusion à tirer de cet évènement est que seule une armée républicaine, dont le rôle et la place sont définis, est à même de garantir la paix et la stabilité du Burkina. « L’armée nationale se doit de revisiter son histoire et de s’interroger sur son ancrage républicain dans un contexte de démocratie pluraliste », a-t-il ajouté. C’est fort donc de ce constat, au sortir de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et du putsch manqué du 16 septembre, qu’a été initiée depuis la Transition cette réforme. Les grands axes de la réforme La version provisoire du PSR 2017- 2021 soumise à validation est le fruit d’un « travail collectif » qui devra marquer définitivement le renouveau de la Grande Muette. « L’armée ne peut être un acteur politique », a martelé le Président du Faso. La question de sa dépolitisation est donc la première en ligne de mire de la réforme. « Dans les démocraties modernes, l’armée est soumise au pouvoir civil et doit assumer la fonction que lui assigne la Constitution », a déclaré Roch Marc Christian Kaboré qui a poursuivi en disant que les forces de défense doivent participer au développement économique du Burkina. A en croire le chef de l’Etat, les avancements devront être débarrassés des anciennes pratiques dans les passages de grades. « Nous devrons faire en sorte que les questions de sanctions, d’avancements dans l’armée soient résolues sur des normes de qualité et de valeur et non sur des normes clientélistes », a-t-il martelé. Une chose est d’adopter une réforme et une autre est son application. Mais le Président du Faso rassure : « Cette réforme aura certainement des implications financiè- res, des implications sur les textes. Lorsque ses grands axes seront définis, le gouvernement va examiner les documents et prendre les mesures appropriées », a-t-il dit.


Quelques points de la réforme

- L’inscription dans la Constitution du rôle de l’armée ;

- le renforcement des capacités opérationnelles des forces armées à travers l’organisation, l’équipement et les infrastructures ;

- le renforcement de la sécurité ;

- l’amélioration de la gestion des ressources à travers le recrutement, la formation et l’emploi des hommes et des moyens ;

- le renforcement du contrôle interne ;

- le renforcement du moral de la troupe, de la cohésion et la préservation des traditions militaires ;

- la relecture, si nécessaire, et le respect des lois et règlement ;

- le retour à une pyramide des grades conformes aux missions et à l’efficacité des armées ;

- le renforcement de la responsabilité hiérarchique.

Hugues Richard Sama


Articles associés

 
Commentaires

Titrologie



L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment