Un troupeau de bœufs a été décimé par intoxication dans la nuit du 14 au 15 juillet 2016 à Kuèkuèra, village situé à 8 km de Kampti, dans la région du Sud-ouest. Les bovins, au nombre de huit, qui ont bu l’eau contaminée par un produit dangereux sont morts dans une prairie non loin d’un site d’orpaillage.
Huit bœufs ballonnés retrouvés morts dans une prairie ! C’est la triste découverte faite par des populations riveraines de Kuèkuèra, commune de Kampti au matin du 15 juillet 2016. Les Bœufs en pâturage sont morts non loin d’un site d’orpaillage à proximité d’un marigot.
Les éleveurs, eux, réclament un dédommagement à la hauteur des préjudices. Ils pointent du doigt les orpailleurs quant à une probable utilisation du cyanure. Pour eux, « les bœufs s’abreuvent depuis longtemps mais ils ne meurent pas. C’est parce qu’ils ont bu l’eau polluée par les activités de l’orpaillage qu’ils sont morts », soutient Tidjilè KAMBOU, fils du propriétaire des bœufs.
Après la découverte des cadavres d’animaux, un constat d’usage a été réalisé par le chef de zone d’appui technique d’élevage de Kampti. Oumar TRAORE reste convaincu que « ces dégâts sont dus à un empoisonnement précisément des intoxications alimentaires ». Mais il ne confirme pas la thèse des éleveurs. « Il se peut que les produits toxiques issus de l’orpaillage peuvent être drainés par les eaux et causer la mort des bovins », dit-il.
Le propriétaire du site Ousmane WADGDA, a reconnu avoir utilisé du cyanure dans le traitement du minerai. Sous les ordres du technicien d’élevage, les cadavres d’animaux ont été enfouis dans un puits perdu, en présence des forces de sécurité.
« Nous n’étions pas au courant de cette pratique dans ces lieux. Sinon nous aurions intervenu car les textes sanctionnent cela très dur », indique le chef de poste environnement de Kampti, Mobanguibè YONLI. Et « s’il s’avère réellement que c’est le cyanure qui a tué les bœufs, nous invitons les habitants à éviter de boire l’eau des marigots en attendant que nous ayons la possibilité d’envoyer des experts pour des analyses», a-t-il conseillé la population riveraine visiblement inquiète.
Hamidou Kibsi NANA