La Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) a remis, le mardi 19 juillet 2016 à Ouagadougou, des bourses scolaires aux orphelines des pensionnés de la dite caisse.
La Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) contribuent à l’éducation des enfants, plus spécifiquement des filles des retraités décédés. En effet, depuis 2008, elle octroie des bourses aux orphelines des pensionnés de ladite caisse. Cette année, elle a respecté la tradition en remettant des bourses scolaires d’une valeur de 100 000 F CFA à chacune des 500 orphelines et des sacs de riz de 25 Kg . La cérémonie officielle de remise des bourses a eu lieu, le mardi 19 juillet 2016 dans la capitale burkinabè.
Cette 9e édition de l’opération bourses scolaires a été placée sur le thème de la journée mondiale de la population intitulé : «Investir dans les adolescentes». Ce thème vise à redire aux partenaires que leurs contributions à l’éducation constituent réellement un investissement fort productif et rentable au bénéfice des filles et de leurs familles, a laissé entendre la directrice générale de la CARFO, Edwige Marie Eveline Yaméogo.
Depuis le lancement de l’opération, elle a généré plus de 200 diplômés de tous les niveaux d’étude (CAP, BAC, maîtrise), foi de la directrice générale. Tout en faisant remarquer les conditions «difficiles» du Baccalauréat 2016, elle a fait savoir que 24 filles sont admises au BEPC et 19 au Baccalauréat. Pour elle, les résultats sont les fruits de la contribution de la CARFO et de ses partenaires, à la politique nationale et internationale de promotion de la femme. C’est pourquoi, a-t-elle indiqué, la CARFO a décidé de primer les nouvelles bachelières.
Ce prix est composé d’une attestation et d’une enveloppe de 35 000 F CFA. A en croire, Mme Yaméogo, une étude de l’opération bourses scolaires a permis à la CARFO en cette année 2016, de toucher du doigt les conditions difficiles dans lesquelles certaines boursières étudient. Elle a cité, entre autres, les longs trajets sans moyen de déplacement, habitation en zone non lotie et absence d’électricité, l’abandon scolaire pour raison de mariage ou grossesse.
A titre d’exemple, elle a cité, «le cas de cette fille inscrite en 5e et qui a été mariée en avril 2015 quand elle était en classe de 6e». Aux dires de la première responsable de la CARFO, ces difficultés prennent leur source essentiellement dans le poids des traditions et les violences sociales faites aux veuves, l’analphabétisme et l’ignorance de certaines veuves, le dysfonctionnement de l’administration...
«D’où la proposition dans le projet de loi portant régime de sécurité sociale des agents publics, de créer une branche d’action sanitaire et sociale afin de donner à la CARFO une base légale d’intervention par des actions des actions de solidarité en faveur des pensionnés nécessiteux», a-t-elle annoncé.
De la nécessité à perpétuer cette œuvre
Quant au ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Clément Sawadogo, il a salué la tenue régulière de l’événement qui traduit, pour lui, l’importance que la CARFO et ses partenaires accordent à la cause de l’orpheline dans la chaine de solidarité. Plus qu’une simple cérémonie festive, a souligné le ministre, c’est la célébration de la vision de justice sociale portée par la CARFO.
De l’avis de Clément Sawadogo, les résultats scolaires 2016 dénotent que l’octroi des bourses scolaires aux filles participe à la construction de la société burkinabè où «la femme sera une actrice dynamique de développement et non un problème de développement».
Tout en remerciant les partenaires, le ministre Sawadogo a exhorté les bénéficiaires à redoubler d’ardeur dans le travail. Helena Cletho Lesley Guinkané, élevé en classe de 3ème, au lycée privé Wendnongdo de Kaya a raconté son récit de vie de boursière. Orpheline de père depuis 2009 alors qu’elle faisait la classe de CM1, c’est en 2011 que Helena Guinkané obtint la bourse CARFO.
«Finies les larmes, finie la misère. Car, la CARFO nous a soutenu dans la scolarisation et dans quelques besoins : riz, fournitures et vélo», a relevé la bénéficiaire. Par ailleurs, elle a invité les partenaires a toujours soutenir l’institution. L’élève Gisèle Kintga a également demandé l’appui du gouvernement afin d’augmenter le nombre de bénéficiaires.
Même son de cloche chez la représentante des tutrices d’orphelines, Binta Koutou. Elle a encouragé la caisse à continuer dans cette lancée. Car, a-t-elle dit, ce geste de la CARFO et ses collaborateurs, est un emblème ardent de fraternité, valeur indispensable à l’épanouissement des enfants.
Boudayinga J-M THIENON
Kyria DOLLY
(Stagiaire)