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Union africaine : Commission cherche président…
Publié le mardi 19 juillet 2016  |  FasoZine




Cela devait être le clou de cette 27e Conférence au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’Union africaine. Hélas, la fumée blanche n’est pas apparue dans le ciel de Kigali, la capitale du Rwanda, où se tenait la grand’messe des têtes couronnées du continent.« Fumée noire au-dessus du 27e sommet de l’UA. Aucun vainqueur n’émerge. Les élections sont reportées au prochain sommet » en janvier 2017 à Addis-Abeba, siège de l’UA, a même annoncé sur son compte Twitter, avec un joli jeu de mots,le porte-parole de la Commission de l’UA, Jacob Enoh Eben.

Il faudra donc attendre l’année prochaine pour désigner un successeur à Nkosazana Dlamini-Zuma, la présidente de la Commission de l’Union africaine, qui s’est refusé à briguer un nouveau mandat. En effet, aucun des trois candidats en lice —Agapito Mba Mokuy (Guinée équatoriale), Pelonomi Venson-Moitoi (Botswana) et Speciosa Wandira-Kazibwe (Ouganda)— n’a obtenu la majorité des deux tiers nécessaire pour s’asseoir dans le fauteuil de chef de l’exécutif de l’institution panafricaine. Pour de nombreux Etats, ces prétendants « manquent d’envergure ». Aussi, ont-ils préféré botter en touche, pour donner la chance à d’autres candidatures d’émerger d’ici le prochain sommet. Plusieurs délégués ont en effet tweeté, depuis la salle où s’est déroulé le scrutin à huis-clos, que… « 28 des 54 Etats membres de l’UA se sont abstenus au dernier tour de scrutin ».

Une large abstention qui souligne, si besoin en est, le profond désir des chefs d’Etat de rebattre les cartes pour trouver la perle rare capable de redonner crédibilité à une institution en perte de vitesse sur les défis continentaux du moment. Mais cet épisode était prévisible puisque la Communauté économique des Etats de l’Afriquede l’Ouest (Cédéao), qui compte quinze Etats,avait envoyé, quelques semaines avant le sommet de Kigali, « une note verbale à la Commission de l’UA demandant officiellement un report des élections pour permettre à de nouveaux candidats de se déclarer ».

Les dirigeants africains n’auront donc pas assez de tout un semestre pour s’accorder enfin sur une personnalité dont la posture et l’aura sauront redonner espoir et considération aux Africains. D’autant que, rappelle-t-on,la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuman’a pas fait l’unanimité durant son mandat de quatre ans, jugé décevant. Accablée de toutes parts par des reproches tous azimuts —« Absentéisme, manque de réactivité, priorité donnée à sa propre carrière nationale plutôt qu’aux urgences continentales », etc. —, celle qui a ravi,en 2012,le fauteuil au Gabonais Jean Ping est sans doute pressée d’en finir. Pendant que l’on seréjouissait de voir son poste bientôt confié à quelqu’un d’autre.

A présent que les dés sont jetés et qu’il va falloir patienter encore un peu, on cite déjà dans les couloirs quelques noms qui passent pour être des alternatives possibles et plus crédibles à la succession de la première femme à avoir assumé les fonctions de présidente de la Commission de l’Union africaine. Il s’agit notamment de ceux du Sénégalais Abdoulaye Bathily, représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique centrale, de l’ancien président tanzanien Jakaya Kikwete, et celui de Carlos Lopez, secrétaire exécutif de la Commission économique de l’ONU pour l’Afrique.
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