Coup d’Etat manqué en Turquie : l’ambassadeur turc au Burkina fait le parallèle avec le pays des Hommes intègres

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Publié le lundi 18 juillet 2016 | aOuaga.com

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Tentative de coup d`Etat en Turquie : conférence de presse de l`ambassadeur de Turquie au Burkina
Lundi 18 juillet 2016. Ouagadougou. L`ambassadeur de Turquie au Burkina, Tufan Korkut, a animé une conférence de presse sur la tentative de coup d`Etat survenue dans son pays le 15 juillet dernier

L’ambassadeur de Turquie au Burkina, Tufan Korkut, a animé une conférence de presse le 18 juillet 2016 à Ouagadougou. Ladite conférence a porté sur la tentative de coup d’Etat intervenue le 15 juillet dernier dans son pays.
Dans sa déclaration liminaire, le diplomate turc est revenu sur les événements en rappelant la résistance de la grande majorité de l’armée, des forces de défense et de sécurité et du peuple contre le coup de force. En fait de coup d’Etat, l’ambassadeur Korkut préfère parler de "campagne terroriste" orchestrée par "l’organisation terroriste de l’imam Ferthullah Gülen" qui, pour rappel, est réfugié aux Etats-Unis depuis 1999.
L’ambassadeur a également rappelé le bilan de la tentative de coup de force qui a fait, pour le moment, plus de 190 morts et plus de 1 400 blessés. Les arrestations, quant à elles, se chiffrent provisoirement à plus de 6 000.
Dans ses réponses aux questions des journalistes, le diplomate turc a comparé le putsch manqué dans son pays à celui intervenu au Burkina en septembre 2015 avec le coup de force du général Gilbert Diendéré et de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Pour lui, la tentative a échoué dans son pays comme au Burkina avec la mobilisation du peuple et de l’armée loyaliste.
Mais quelles sont les raisons fondamentales du putsch ? Pour Tufan Korkut,et en attendant que l’enquête en dise davantage, le coup de force tire son origine de l’anticipation d’un groupuscule de l’armée lié à l’imam Gülen sur sa perte de privilèges avec son limogeage annoncé en août prochain lors d’un conseil de l’armée.
Sur le sort réservé aux présumés putschistes arrêtés, l’ambassadeur a assuré qu’ils seront jugés conformément aux lois de son pays qui est attaché au droit. Concernant le risque qu’ils soient condamnés à mort, il a laissé entendre que la peine de mort n’existe pas en Turquie et que le président et le Parlement n’ont pas encore donné suite à la demande de rétablissement formulée par le peuple.

S.D