Les responsables du projet en charge de réaliser l’échangeur du Nord, en collaboration avec le ministère en charge des infrastructures, ont organisé, vendredi 15 juillet 2016, une visite sur le site du projet, suivie d’un point de presse. Il en ressort que l’ouvrage dont la réalisation va durer trois ans, est à 13% de réalisation.
Après six mois de travaux, l’échangeur du Nord, le plus grand parmi les quatre que compte la capitale burkinabè, est à 13% d’exécution des travaux. C’est ce qu’ont affirmé les premiers responsables de la société en charge de sa construction. Ils l’ont dit, le vendredi 15 juillet 2016, à l’issue d’une visite guidée sur le chantier, suivie d’un point de presse. «Officiellement, les travaux ont démarré le 26 novembre 2015. Les six premiers mois ont été consacrés la mobilisation et à l’installation du chantier», a rappelé Mahamane Ouédraogo, chef de mission de AGEIM-Ingénieur conseil, société en charge de réaliser l’échangeur.
«Après les six mois écoulés, l’entreprise devrait être à 6% de réalisation, alors que nous enregistrons une avance de 13%», a-t-il précisé, avant d’ajouter que l’on note une légère avance par rapport aux objectifs assignés. Selon M. Ouédraogo, cela s’explique par le fait que la société a anticipé sur les ouvrages hydrauliques «parce que nous étions conscients que si on laissait passer la saison sèche, entre le mois de décembre et celui de mai, nous allions avoir des problèmes quand la saison des pluies allait s’installer à partir de juin».
Le chef de mission a confié qu’à l’étape actuelle des travaux, l’entreprise rencontre quelques petites contraintes. La première, a-t-il poursuivi, est due à la saison des pluies qui s’est installée, jouant sur le rythme et la cadence de travail. «Toute chose qui occasionne une baisse d’activité de l’ordre de 25% comparativement au rendement habituel», a expliqué Mahamane Ouédraogo. Et de relever que la seconde contrainte est due au fait que le projet se déroule dans une zone d’habitation très dense, occasionnant des désagréments pour les riverains. «Par conséquent, il y a des mesures de sécurité qu’il faut prendre pour effectuer les travaux en toute sérénité», a-t-il signifié.
577 personnes mobilisées
De l’avis du directeur du projet, Pierre-Etienne Latour, à l’heure actuelle, l’entreprise est en train de réaliser les ouvrages hydrauliques n°1 et n°2, ainsi que la confection de la digue amont du barrage n°1. A cela, s’ajoute l’ouvrage d’art à l’intersection de la Route nationale n°2 (RN2, route de Ouahigouya) et la voie ferrée. Il a aussi renseigné que 577 salariés travaillent actuellement sur le chantier, avec 282 moteurs (véhicules, machines, engins…).
L’échangeur du Nord est l’un des plus ambitieux projets d’infrastructures routières réalisées à Ouagadougou. Il est nettement plus majestueux que ceux déjà réalisés dans la ville, à savoir l’échangeur de Ouaga 2000, celui de l’Ouest et celui de l’Est. Cet échangeur qui concerne plusieurs axes routiers, à terme, va offrir plusieurs alternatives de circulation. Il comporte également des aménagements spécifiques tels que les parcours piétons et le traitement des talus de remblai par des blocs végétalisés de type Atalus. Selon les techniciens de l’entreprise AGEIM-IC, de façon spécifique, cet échangeur va permettre d’offrir un service de transport rapide aux usagers, d’assurer une réduction de plus de la moitié du temps de parcours actuel, de réduire les accidents et les coûts d’exploitation des véhicules.
Ils précisent aussi que cet échangeur va permettre d’atténuer la pollution urbaine due aux émissions de gaz et d’économiser «environ 200 litres de carburant par an pour un véhicule particulier d’un usager régulier».
Le coût total de réalisation de l’échangeur du Nord est de 70 milliards de FCFA dont 300 millions seront investis dans la réhabilitation et la rénovation d’infrastructures sociocommunautaires environnants. La fin du projet est prévue pour fin 2019.
Alban KINI