A Kigali au Rwanda, la cérémonie d’ouverture du sommet de l’Union africaine (UA) se tient ce dimanche 17 juillet. Les chefs d’Etat se sont retrouvés auparavant à huis clos pour évoquer la crise au Soudan du Sud, mais aussi la succession de Nkosazana Dlamini-Zuma à la tête de la Commission de l’UA, ainsi que l’éventuel retour du Maroc.
Ce sommet a d’abord débuté par un conclave à huis-clos consacré notamment au Soudan du Sud qui est le sujet principal de préoccupation des chefs d’Etat, depuis ce dimanche matin. Ces chefs d’Etat ont, en effet, le sentiment que s’ils mettent une forte pression sur les deux belligérants, Salva Kiir et Riek Machar, ils arriveront peut-être à stopper l’escalade de la violence.
Quel est laors leur plan ? Eh bien, samedi soir, une dizaine d’entre eux se sont concertés dans un grand hôtel de Kigali. Il y avait là, outre tous les chefs d’Etat et de gouvernement d’Afrique de l’Est - y compris le Soudanais Omer el Béchir - le Tchadien Idriss Déby, le Rwandais Paul Kagame, le Sud-africain Jacob Zuma, l’Algérien Ramtane Lamamra et le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.
Leur plan consiste en un renforcement de la MINUS, la force des Nations unies actuellement déployée au Sud Soudan, avec quelque 12 000 hommes. Le renforcement de cette MINUS se ferait grâce à un nouveau mandat plus opérationnel et plus offensif qui autoriserait les casques bleus à s’interposer entre les belligérants du Soudan du Sud et grâce également à l’arrivée de renforts de l’Union africaine. Il s’agirait donc de soldats africains qui s’intègreraient à la MINUS et qui seraient donc sous le drapeau des Nations unies.
C’est essentiellement le plan Ban Ki-moon. Le secrétaire général de l’Onu fait le forcing pour terminer son mandat - avant Noël - sur un retour de la paix au Soudan du Sud et c’est un plan soutenu par tous les chefs d’Etat de la sous-région et du continent.
Il reste à convaincre les belligérants eux-mêmes, Salva Kiir et Riek Machar. Pour des raisons évidentes de sécurité, ils ont préféré rester à Juba mais peut-être viendront-ils in extrémis à Kigali. C’est du moins le souhait des chefs d’Etat africains exprimé, samedi soir, lors de leur rencontre. Ils ont demandé au président en exercice de l’Union africaine, Idriss Déby, de tenter de les convaincre de venir au moins quelques heures à Kigali d’ici lundi soir.
Succession de la présidente de la Commission de l’UA, un casse-tête de ce sommet
Trois candidats à la succession de Nkosazana Dlamini-Zuma à la tête de la Commission de l’Union africaine (UA) sont en lice, à savoir les ministres des Affaires étrangères du Botswana et de Guinée équatoriale et l’ancienne vice-présidente de l’Ouganda Specioza Wandira-Kazibwe.
Le problème ? Ces candidats ne satisfont pas les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Celle-ci a demandé un report du scrutin afin de rouvrir la liste des candidatures. Une démarche qui a quelque peu agacé les partisans d’un maintien du vote, provoquant quelques tensions.
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