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Saccages des sociétés minières
Publié le lundi 18 juillet 2016  |  Sidwaya




Le Centre d’information, de formation et d’études sur le budget (CIFOEB), a tenu, le vendredi 15 juillet 2016 à Ouagadougou, sa 9e journée sur le budget. Les participants à ce rendez-vous annuel ont échangé sur l’impact des actes d’incivisme sur les budgets de l’Etat et des collectivités.

Les actes d’incivisme que le Burkina Faso a connu au cours de 2015 et 2016 ont eu d’énormes conséquences négatives sur le budget de l’Etat. A titre d’exemple, les manifestations contre les sociétés minières avec la destruction de biens ont coûté à l’Etat burkinabè, plus de 9 milliards de francs CFA. Quant à la crise dans les cités universitaires de Ouagadougou notamment à la cité universitaire de Kossodo, le coût des matériels et locaux saccagés est estimé à plus de 3 millions de francs CFA, sans compter les sorties de maintien de l’ordre des forces de sécurité qui ont nécessité plus de 123 millions de francs CFA. L’incendie de la mairie de Gomboro après l’élection du maire a fait perdre à la collectivité, plus de 54 millions de francs CFA, ce qui équivaut à ses recettes annuelles. Ces statistiques sont de Evariste Millogo qui a donné une communication sur «La pression des actes d’incivisme sur les dépenses publiques» lors de la 9e journée du Centre d’information, de formation et d’études (CIFOEB) sur le budget, le vendredi 15 juillet 2016 à Ouagadougou. Pour le conférencier, cet argent aurait pu servir à la construction de blocs de classe, à des réhabilitations de forages. Le Président du conseil d’administration (PCA) du CIFOEB, Malick Sawadogo a indiqué que la journée qui s’est tenue sous le thème, «Incivisme et budgets publics» se justifie par la recrudescence des actes d’incivisme au cours des deux dernières années. «Cette situation nous interpelle en temps qu’usager, citoyen et contribuable car elle est un coup dur porté au contrat social qui constitue le fondement de notre démocratie. Il faut donc une mobilisation des acteurs de toute la société pour que nous travaillions à la promotion du civisme de façon à restaurer la tolérance et à consolider les efforts de développement», a fait savoir Malick Sawadogo. Le directeur exécutif du CIFOEB, Léopold Kohoun a renchéri en précisant que le mot incivisme est sur toutes les lèvres mais les citoyens ne se rendent pas compte qu’il a un impact sur les budgets publics. «L‘exercice pour nous est de pouvoir faire des listes de tous les cas saillants d’incivisme qu’il y a eu dans ces deux dernières années et aller chercher dans le budget pour voir quelle est l’allocation que ces cas ont occasionné en terme d’impacts négatifs», a dit Léopold Kohoun. En instituant ces journées, le CIFOEB, veut attirer l’attention de la classe politique et des citoyens sur la nécessité d’œuvrer en faveur d’une citoyenneté responsable, gage de paix et d’harmonie dans la société.


Joseph HARO
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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