Le Réseau national de lutte anticorruption (REN-LAC) a dénoncé la corruption dans le secteur minier au Burkina Faso, selon une étude dont APA a obtenu une copie.
Le document intitulé «les perceptions et présomptions de la corruption dans le secteur minier au Burkina Faso» révèle les différentes pratiques qui plombent le développement du secteur des mines, notamment l’or devenu depuis 20009, premier produit d’exportation du Burkina Faso.
La contribution du secteur aurifère (12% au PIB) en termes de mobilisation de recettes a connu un accroissement, passant de 9 milliards de FCFA en 2008 à 191,4 milliards de FCFA en 2013.
L’étude fait des révélations sur l’ampleur de la corruption dans ce secteur et estime que «l’or du Burkina Faso pourrait mieux profiter aux citoyens et pourrait constituer un facteur de développement si le secteur n’était pas miné par la corruption».
Le REN-LAC met à nu des pratiques telles que l’obtention des autorisations ou titres miniers sans avoir suivi la procédure en la matière, la faiblesse dans l’application des sanctions des actes de corruption, et l’absence de transparence dans la chaîne de production/commercialisation.
L’enquête s’est intéressée aux 15 permis d’exploitation industrielle (dont 12 permis d’exploitation de l’or), 02 permis d’exploitation du manganèse et un permis d’exploitation du zinc.
Parmi ses recommandations, le REN-LAC propose le renforcement des structures chargées du contrôle des activités minières du pays, qui vont du recrutement et de la formation d’ingénieurs et techniciens, à l’acquisition d’équipements, en passant par l’élaboration et l’adoption d’un statut spécial pour le personnel de la géologie et des mines.
Le Burkina Faso qui est le quatrième pays africain minier après l’Afrique du Sud, le Ghana et le Mali, et a adopté en juin 2015, un nouveau code minier.
TT/te/APA