Ouagadougou - Trois organisations de défense des droits de l’homme ont fait jeudi, le point de leur participation à la 117ème session du comité des droits de l’homme des Nations Unies où le Burkina Faso y a présenté son premier rapport, a-t-on constaté.
Le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), le Centre d’information et de formation en matière des droits humains en Afrique (CIFDHA) et l’Association Semfilms ont fait le bilan au cours d’un point de presse tenu à Ouagadougou , de leur participation à la 117ème session des droits de l’homme des Nations Unies, ouverte le 20 juin à Genève en Suisse.
«Nos organisations, à travers une forte délégation de cinq membres, ont physiquement participé aux travaux d’évaluation du Burkina du 27 au 29 juin 2016», a affirmé le Secrétaire général adjoint du MBDHP, Christophe Bado.
Pour M. Bado, leurs organisations, reconnaissant les enjeux de l’examen de la situation des droits humains au Burkina «par cette instance internationale, ont tenu à jouer leur partition».
«Le rapport initial du Burkina sur la mise en œuvre du pacte international relatif aux droits civils et politiques, arrive avec seize ans en retard car le pays ayant ratifié le pacte depuis le 04 janvier 1999», a regretté Christophe Bado.
De son avis, si l’on tient compte des dispositions, tous les Etats parties ayant ratifié ce pacte, ont l’obligation de présenter au Comité, à intervalles réguliers, des rapports sur la mise en œuvre des droits consacrés par le Pacte.
«Ils doivent présenter un premier rapport un an après avoir adhéré au Pacte, puis à chaque fois que le comité le leur demande généralement tous les quatre ans ».
«Les membres du comité ont exprimé leurs inquiétudes concernant les nombreux cas de meurtre enregistrés lors de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et du coup d’Etat déjoué de septembre 2015 ainsi qu’à l’occasion des nombreux conflits communautaires».
Il a par ailleurs confié que le gouvernement burkinabè a été interpellé par le comité sur des questions précises tels que les dossiers Thomas Sankara, Norbert Zongo, l’indépendance de la justice, les poursuites contre l’ex président Compaoré, les conditions carcérales, le statut des groupes d’auto-défense Koglewéogo…
«Il a été instruit à l’Etat burkinabè de garantir les droits des personnes privées de liberté et de prendre les mesures qui s’imposent pour mettre fin aux exactions des groupes d’auto-défense Koglewéogo», a signifié M. Bado.
Agence d’Information du Burkina
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