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Projet de réhabilitation du barrage de la Comoé: Vers une relance des travaux
Publié le jeudi 14 juillet 2016  |  Sidwaya
Niouga
© Autre presse par DR
Niouga Ambroise Ouédraogo ,ministre de l’Eau et de l’Assainissement.




Le vendredi 1er juillet 2016, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Niouga Ambroise Ouédraogo, et le directeur général de l’Agence d’Exécution des Travaux Eau et Equipement Rural (AGETEER), Ousmane Nacro, étaient en visite sur le chantier des travaux de confortement et de réhabilitation du barrage de la Comoé à Moussodougou. Objectif : constater le niveau d’exécution du projet et surtout envisager la relance des travaux en arrêt depuis une année pour non-paiement d’arriérés de factures.

Aucun vrombissement de machine. Aucune trace fraiche d’engin. Le temps semble figé, le silence est pesant, un air d’abandon règne sur les lieux. Et pourtant, nous sommes sur le site des travaux de réhabilitation et de confortement du barrage de la Comoé. Un projet dont la complexité, la précision et l’efficacité traduisent l’envergure des travaux dont le but est d’empêcher la rupture du barrage en proie à des fuites d’eau sous l’action d’une érosion interne.
Une opération d’une délicatesse digne de la chirurgie réparatrice : le fonçage d’un rideau de palplanches métalliques sur toute la longueur de la zone de faiblesses (392 m dont 297 m en rive gauche et 95 m en rive droite du barrage). Le tout devant être complété par des injections d’étanchéité et de compactage pour consolider la fondation sous le barrage.
Voilà donc l’important projet de confortement et de réhabilitation qu’exécute l’AGETEER, maître d’ouvrage délégué, en partenariat, d’une part, avec deux entreprises marocaines : NOVEC pour la mission de contrôle et SGTM pour les travaux, et d’autre part, avec un cabinet burkinabé, IFEC, en charge de l’assistance technique à l’AGETEER.
D’un coût global de 14 792 381 731F CFA, le chantier, démarré le 21 mai 2013 pour un délai d’exécution huit (8) mois hors hivernage, est à l’arrêt depuis le 8 juillet 2015. En cause : des arriérés de paiement de 2,3 milliards de F CFA.
Exécutés à hauteur de 85%, les travaux ont atteint un niveau de résultats satisfaisants : « Les fuites d’eau sont pratiquement arrêtées à 75, 80%. Toutes les zones basses qui s’étaient développées sous les fondations sont essentiellement comblées avec du mortier pour les consolider et il ne reste quelques travaux qui ne représentent que 15% », a expliqué le directeur du bureau d’étude IFEC, Adama Nombré.
Pour le DG l’AGETEER, Ousmane Nacro, « cette visite permet au ministre de pouvoir toucher du doigt les réalités et les problèmes rencontrés sur ce site, mais aussi de cerner davantage l’importance du barrage pour les populations de Banfora et des localités environnantes ». Aussi espère-t-il que cette immersion dans le chantier augure une relance des travaux et permettra au ministre de mieux plaider en faveur de l’obtention de moyens financiers nécessaires à l’aboutissement du projet.
Déjà, des rencontres avec des responsables du ministère de tutelle sont en vue afin de « mobiliser les ressources nécessaires pour que l’AGETEER puisse non seulement payer ses arriérées mais aussi honorer les factures pour l’achèvement du chantier », s’est réjoui le patron de l’AGETEER.
« A la date d’aujourd’hui, nous avons pu constater que l’essentiel des travaux a été exécuté. Il y a eu plus de peur que de mal », a déclaré pour sa part le ministre de l’Eau et de l’Assainissement avant de promettre la reprise des travaux courant 2016. Une annonce accueillie avec grand soulagement par les populations de Moussodougou présentes à la visite.

Isidore Coulibaly
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