L’Union nationale des établissements d’enseignement privés laïc (UNEEP-L) tiendra du 28 au 30 juillet 2016 son 13e congrès ordinaire. Ce congrès placé sous le thème : « Entreprendre dans le secteur privé de l’éducation au Burkina Faso : défis et perspectives » sera l’occasion pour les membres de réfléchir sur l’avenir du secteur privé de l’éducation au Burkina Faso. Les grandes articulations de la session ont été annoncées ce mercredi 13 juillet 2016 à Ouagadougou par le comité d’organisation mis en place à cet effet.
Deux sous thèmes seront décortiqués au cours de ce 13 congrès de la faitière des établissements privés d’enseignement laïc du Burkina Faso. Les participants réfléchiront donc aux opportunités et à la création d’un établissement privé d’enseignement,à la gestion administrative, financière et fiscale d’un établissement privé d’enseignement.
Des travaux en commissions sur les textes fondateurs, la planification stratégique et les préoccupations actuelles de l’Union, un panel sur la thématique du congrès, le bilan moral et financier de l’Union pour la période 2013-2016, le renouvellement du bureau exécutif national pour les trois années à venir, constituent, entre autres, les axes de cette rencontre des chefs des établissements membres de l’UNEEP-L.
«Il s’agit pour les participants qui sont les fondateurs des établissements privés du Burkina de tous les ordres d’enseignements, du préscolaires jusqu’au supérieur, d’échanger pendant trois jours sur les opportunités que le secteur de l’éducation offre en terme d’investissement mais également les difficultés. Il s’agit également d’échanger sur les questions financières, la gestion administrative et fiscale de nos établissements pour que nos établissements se professionnalisent davantage et donnent de meilleurs résultats», a indiqué Désiré Nacoulma, le président du comité d’organisation.
L’une des difficultés qui « handicape sérieusement » le fonctionnement des établissements est le retard dans le paiement des frais de scolarités des élèves et étudiants affectés par l’Etat burkinabè dans lesdits établissements.
Cette question «épineuse» sera débattue par les congressistes selon M. Nacoulma : «Il y a de manière récurrente un retard dans le paiement des scolarités de ces élèves. Et cela met en difficulté le fonctionnement de nos établissements. Nous souhaitons en discuter pour faire des propositions à l’Etat afin que nous puissions avancés».
Etant un point qui sera abordé lors du congrès, Désiré Nacoulma a refusé de livrer à la presse le montant cumulé de ce que l’Etat doit aux différents établissements.
«Il y a des établissements qui ont reçu des élèves depuis deux ans, c’est-à-dire que l’année est terminée et ils ont reçu encore une nouvelle promotion et les frais des scolarités des tous premiers ne sont pas encore payés. Alors que pendant ce temps, les établissements doivent payer les enseignants, les charges de fonctionnement y compris les impôts. Donc cela cause un problème pour le fonctionnement de ces établissements qui reçoivent des élèves. Certains établissements ont commencé à refuser de recevoir les élèves en raison de ces retards de payements», a révélé Désiré Nacoulma.
En rappel, L’UNEEP-L a vu le jour en 1972 et regroupe les établissements de tous les ordres d’enseignement à savoir le préscolaire, le primaire, le post primaire, le secondaire et le supérieur. Elle compte à ce jour 700 établissements membres et est présente dans les 13 régions du pays.
Dimitri Kaboré