Ouagadougou - Les commerçants installés à la devanture sud de l’hôpital Yalgado Ouédraogo, sont priés de quitter les lieux, au plus tard ce mercredi. Une mesure visant à résoudre en partie, les régulières inondations au sein de cet hôpital public de référence.
Le ministre de la Santé, Smaïla Ouédraogo qui a donné l’information mardi lors d’un point de presse, a soutenu que les principaux concernés sont d’avis pour quitter les lieux à la date indiquée.
«Nous avons été agréablement surpris de la réaction des porte-paroles de ces commerçants que nous avons rencontrés hier (lundi, Ndlr) car ils disent comprendre le bien-fondé de la mesure», a déclaré Smaïla Ouédraogo.
Le ministre était face aux journalistes, mardi soir pour annoncer des mesures urgentes pour prévenir d’éventuelles inondations au CHU-YO, 48 heures après une nouvelle inondation survenue dans les locaux du centre hospitalier.
Entre autres mesures urgentes, le ministre a cité le curetage des caniveaux à la devanture et à l’intérieur de l’hôpital, le recordage des canaux dans l’enceinte de l’hôpital, la fermeture définitive de l’une des portes, située côté Est.
A entendre Smaïla Ouédraogo, la véritable cause des inondations réside dans le fait que les eaux qui inondent l’hôpital viennent généralement de l’extérieur.
«Il faut absolument des grands canaux d’évacuation des eaux de pluie», a-t-il insisté.
A propos de l’indemnisation des déguerpis ou du budget des mesures urgentes, M. Ouédraogo a rappelé que cela est pris en compte dans des projets antérieurs.
Il a évoqué, par exemple, le projet de construction de la voie passant devant l’hôpital et l’érection de l’échangeur -route de Kaya (situé à quelques centaines de mètres, côté Est de Yalgado), précisant que les intéressés (commerçants) ont été recensés à ce sujet.
Le ministère en charge des Infrastructures Eric W. Bougma et le Directeur général du CHU-YO, Robert Sangaré ont également pris part à cette rencontre d’échange avec la presse.
Du reste, une visite de terrain a permis aux journalistes de constater des bulldozers en plein travaux, côté sud de l’hôpital Yalgado.
Créé en 1958 grâce à un financement du gouvernement français et de l’Etat burkinabé, le CHU YO a officiellement ouvert ses portes au public, le 11 décembre 1961.
De nos jours, les infrastructures de ce principal centre de santé publique de référence sont largement dépassées et les autorités sanitaires ont prévu l’ouverture d’un autre hôpital pour le désengorger.
En mars 2016, les médecins et les travailleurs de cet hôpital avaient engagé une grève de deux jours, pour dénoncer "la dégradation" de leurs conditions de travail.
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