Ouagadougou-Le président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, Salifou Diallo a qualifié, lundi, de ‘’dérapages inacceptables’’ les troubles ayant émaillé la mise en place des exécutifs locaux, à l’issue des élections municipales du 22 mai dernier.
‘’Nous l’aurons tous constaté, déploré et regretté, l’élection des maires a occasionné des troubles et des morts d’hommes dans certaines communes de notre pays’’, a rappelé le chef du parlement burkinabè qui s’exprimait, lundi soir à l’ouverture de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale.
Pour lui, ‘’ces dérapages quel que soit l’angle sous lequel l’on voudrait les appréhender, sont inacceptables dans une démocratie’’.
M. Diallo a appelé au sens de responsabilité de tous les acteurs de la vie politique qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition ‘’pour un retour rapide à un climat social apaisé’’.
Il a lancé un appel pressant au gouvernement à davantage de fermeté ‘’afin de mettre un terme à ces dérives qui menacent notre vivre-ensemble et la cohésion sociale du pays’’.
En outre, le président de l’Assemblée nationale a souhaité que la justice se saisisse de ces dossiers et qu’elle sanctionne les fautifs avec toute la rigueur possible et ‘’d’administrer ainsi la preuve que force doit rester à la loi !’’.
La mise en place des exécutifs locaux, à l’issue des municipales du 22 mai 2016, démarrée le 18 juin dernier, a été émaillée de violences dans certaines communes et arrondissements.
Ces troubles ont occasionné des blessés, des destructions de biens publics et privés et mêmes, des pertes en vies humaines, notamment à Kantchari (Est) et à Karangasso-Vigué (Ouest).
Sur plus de 348 communes burkinabè où il y a eu les élections municipales le 22 mai, quatorze "n'ont pas pu élire leurs maires" jusqu'à présent, du fait de ses violences, a déclaré lundi Simon Compaoré, ministre en charge de l'Administration territoriale lors d'une rencontre avec la presse.
Ak/ndt