Société
Inondation à l’hôpital Yalgado: des mesures d’urgence pour sauver les meubles
Publié le mercredi 13 juillet 2016 | FasoZine
© RTB par DR
Inondation à l`Hôpital Yalgado de Ouagadougou |
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Inondation à l`Hôpital Yalgado de Ouagadougou |
Une pluie s’est abattue dans la nuit du 10 au 11 juillet 2016 sur Ouagadougou et dans plusieurs villes du Burkina Faso. Dans la capitale burkinabè, le principal centre hospitalier, Yalgado Ouédraogo (CHU/YO), a encore été inondé. Ce mardi 12 juillet, le ministre de la Santé, Smaïla Ouédraogo, a animé une conférence de presse pour annoncer les mesures d’«urgence» prises par le gouvernement pour «donner un nouveau visage au CHU/YO».
L’hôpital Yalgado Ouédraogo, comme quasiment chaque année, a encore fait les frais d’une forte pluie, celle du 10 juillet dernier. Ce qui a conduit à une réunion entre trois ministres (Habitat, Santé et Infrastructures), leurs techniciens, l’entreprise COGEB, et les responsables des commerçants riverains le lundi 11 juillet. Selon le ministre Ouédraogo, «la principale cause de ce phénomène est l’occupation anarchique des commerçants le long du lycée Bogodogo et aux abords de l’hôpital. A cela s’ajoute les caniveaux bouchés par l’action de l’homme, ce qui dévie l’eau de ruissellement dans la cour de l’hôpital».
Face à ce constat, le gouvernement a pris, de concert avec les commerçants riverains, des mesures d’urgence en attendant de trouver des solutions définitives. Il s’agit notamment du curetage du canal longeant le mur du lycée Bogodogo, le curetage des caniveaux côté hôpital, le remplacement des dallettes par des grilles, le curetage des caniveaux à l’intérieur de l’hôpital et le raccordage entre les caniveaux de l’extérieur à ceux de l’intérieur de l’hôpital.
« Ces mesures d’urgence ne coûtent rien à l’Etat »
Selon le ministre de la santé, « ces mesures d’urgence ne coûteront rien à l’Etat burkinabè ». Le projet de construction de l’échangeur du nord devait selon lui, prendre en compte un autre projet dénommé « reconstruction et équipement de Yalgado ». Vu l’urgence, il a été demandé à l’entreprise en charge de réaliser le projet, d’ « avancer les travaux au niveau de l’hôpital ».
Par rapport aux commerçants riverains, le ministre a rassuré que leur indemnisation est intégrée dans ledit projet et que leur déguerpissement était prévu pour le 10 juillet 2016. Après la rencontre du 11 juillet, il leur a été donné le délai du 13 juillet pour déguerpir. Aussi, Smaïla Ouédraogo a ténu a rassurer que « l’indemnisation se fera le plus tôt possible ».
Des commerçants qui se contredisent !
Si le ministre Smaïla Ouédraogo affirme que les responsables des commerçants ont fait preuve de bonne foi et de patriotisme lors de la rencontre du 11 juillet, certains d’entre eux ne l’entendent pas de cette oreille. Aminata Ouandao par exemple, estime que le délai de 72 heures est insuffisant. Pour elle, « ce n’est pas au ministre de venir nous déguerpir, mais la structure en charge de la gestion des kiosques et hangars qu’ils occupent, qui devrait le faire. Pas question donc de déguerpir ». Même son de cloche chez Awa Guigma pour qui, « il faut d’abord indemniser et trouver un nouveau site pour les commerçants avant de déguerpir».
Mais pour Mamadou Dayo, un autre commerçant, « la construction et l’assainissement de la route contribue au bon vivre des populations ». Il avoue d’ailleurs que tous les riverains ont été avertis et qu’ils devaient déguerpir au plus tard le 10 juillet 2016, bien avant donc avant que cette pluie ne vienne précipiter les choses. Toutefois, il demande aux autorité de revoir le délai et de songer à l’indemnisation au plus tôt.
Abel Azonhandé
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