Le Secrétariat permanent de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (SP-ITIE) a organisé, le mardi 12 juillet 2016 à Ouagadougou, sa première session de l’année.
Le Burkina Faso est devenu, ces dernières années, un pays minier avec notamment la construction de plusieurs industries minières à travers le pays. Mais cela n’est pas sans conséquences pour les zones d’exploitation. C’est dans cette optique que l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) a organisé sa première session de l’année 2016, le 12 juillet, dans la capitale burkinabé.
Pour le représentant du gouvernement dans le réseau, Halidou Ouédraogo, à cette première session, il s’agit de rechercher un appui du politique pour qu’un certain nombre de réformes liées au secteur minier puissent être adoptées avant 2017. Parmi ces réformes, il y a la question du propriétaire réel du site d’exploitation et celle de savoir où va l’argent de l’or.M. Ouédraogo a estimé que la rencontre devrait permettre aussi de rassurer les propriétaires miniers, à savoir que l’exploitation du minerais est suivie par le gouvernement.
Quant au secrétaire général du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement, Abel Somé, il a indiqué que le Burkina Faso doit réussir le test de la validation de l’ITIE en 2017. «Cela permettra de confirmer l’engagement du gouvernement sur le chemin de la transparence dans l’exploitation des ressources naturelles» a-t-il ajouté. Il a aussi rappelé qu’après avoir réussi un certain nombre de réformes en 2013, ce qui a permis de consolider la position du Burkina au niveau international comme modèle de transparence des opérations financières liées à l’exploitation du sous-sol, tout n’est pas encore rose.
«Des défis énormes restent à relever à court, moyen et long terme afin de conformer non seulement notre statut, mais aussi de renforcer la transparence sur la chaine de valeur du secteur extractif conformément à la norme ITIE», a précisé Abel Somé. En rappel, ITIE a été lancée en 2002 par le Premier ministre britannique, Tony Blair, en réponse à un constat négatif fait depuis les années 1990. Il est ressorti à l’époque que les ressources pétrolières, gazières ou minières ont constitué des sources de confits, de pauvreté et de corruption dans les pays qui en étaient riches. Le Burkina s’est engagé dans l’ITIE en 2008.
Elle est composée de trois comités que sont le comité de supervision, de pilotage et le secrétariat permanent.L’action du comité repose sur la collecte, la conciliation et la publication régulière sous forme de rapport, dit rapport ITIE. Des données crédibles sur les paiements effectués par les entreprises extractives à l’Etat, les recettes perçues par l’Etat auprès desdites entreprises, informer le public, organiser des débats publics autour de la bonne gestion sont, entre autres, des activités régulièrement entreprises par l’ITIE.
Séni KIEMTORE
(Stagiaire)