Le Comité d’orientation et de supervision (COS) a validé, le lundi 11 juillet 2016 Ouagadougou, au cours de sa 2e réunion, le Plan national de développement économique et social (PNDES).
Les acteurs impliqués dans le processus d’élaboration du Plan national de développement économique et social (PNDES) ont donné leur quitus pour sa mise en œuvre, avant l’étape du Conseil des ministres. Au cours de sa 2e réunion, le lundi 11 juillet 2016 à Ouagadougou, le Comité d’orientation et de supervision (COS) a validé le référentiel du Burkina, en matière de politique économique et sociale pour le quinquennat (2015-2020) à venir. « Cette rencontre nous a donné l’occasion d’avoir un dialogue fructueux et d’aboutir sur un document consensuel », s’est réjoui le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, par ailleurs président du COS. Pour lui, la mise en œuvre du PNDES permettra de sortir le pays de sa stagnation et de le mettre sur un chantier de croissance forte de l’ordre de 8,5% en moyenne, afin de rompre définitivement avec le cycle de la pauvreté. La réalisation du présent référentiel de développement va nécessiter près de 15 500 milliards de F CFA. L’Etat assurera, grâce aux ressources internes, plus de 60% du financement, soit 9 345 milliards de F CFA. Ainsi, il se dégage un besoin de financement de 6 132 milliards de F CFA, soit près de 40% du coût total du plan. Les investissements s’élèvent à 8 408 milliards de F CFA. Le Premier ministre a alors invité tous les Burkinabè et les pays amis du Burkina à se mobiliser pour la réussite de la mise en œuvre du PNDES.
L’engagement des partenaires
D’ores et déjà, l’exécutif peut compter sur les collectivités locales, le secteur privé et la société civile. Ils ont salué l’aboutissement du processus d’élaboration du PNDES qui contient «bon nombre» de leurs «préoccupations et suggestions». «Nous n’avons pas d’objection fondamentale. Car, il prend en compte globalement nos préoccupations », a affirmé l’un des représentants de la société civile, Jonas Hien. Les délégués des collectivités territoriales ont suggéré plus de responsabilisation des populations à la base et le transfert des moyens et compétences au niveau local. Ils ont exhorté le gouvernement à impliquer les communes dans la mise en œuvre du PNDES. Ce qui permettra d’impulser la décentralisation. La troïka des Partenaires techniques et financiers (PTF) a « fait des suggestions d'ordre technique ». Tout en reconnaissant que le PNDES est un document d’orientation stratégique pour l’atteinte des ambitions de développement du Burkina, « les PTF s’interrogent sur le réalisme et la cohérence des projections macroéconomiques ». Ils ont regretté également que par rapport à la version du PNDES à eux soumise en juin, les besoins de financement de la présente ont plus que triplé, passant de 10,5% à 34,6%. Le président de la troïka, Cheick Kanté, par ailleurs représentant résident de la Banque mondiale au « pays des Hommes intègres », a jugé les objectifs du PNDES « très ambitieux ». La ministre de l’Economie, des finances et du développement, Rosine Coulibaly, leur a fait savoir que pour inverser durablement la tendance de la pauvreté, il y a lieu d’avoir une croissance soutenue et de prendre des mesures courageuses telles que prévues dans le PNDES. Toutefois, les PTF se sont engagés à accompagner le gouvernement pour sortir le pays de la pauvreté, à travers la mise en œuvre de ce référentiel de développement. Après cette validation, le PNDES sera soumis pour examen et adoption en Conseil des ministres. Une table-ronde des bailleurs de fonds sera organisée avant la fin de l’année pour assurer son financement.
Djakaridia SIRIBIE
Souhaibata BARRY
(Stagiaire)