Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Groupes d’autodéfense : peut-on républicaniser les koglwéogo ?
Publié le mardi 12 juillet 2016  |  L`Observateur Paalga
Des
© Autre presse par Moussa Nagabila
Des membres des groupes d`auto-défense koglwéogo lors de leur assemblée générale nationale du 22 juin 2016 à Kombissiri dans la province du Bazèga




Et l’on reparle des Koglwéogo ! Cette fois c’était dans l’une des salles de conférences de l’Administration territoriale et de la Sécurité, sous la présidence du ministre concerné, c’est-à-dire Simon Compaoré.


Compte tenu de l’exiguïté de la salle, tous les Koglwéogo du Burkina et de Navarre ne pouvaient pas être là, ils ont été donc représentés par une délégation conduite par le célèbre Rassam Kandé Naaba, qu’on ne présente plus. De quoi a-t-on parlé ? Eh bien, l’ordre jour portait sur le contenu d’un projet de feuille de route élaboré par une commission ad hoc appelé à être examiné en conseil des ministres. Cette feuille de route est appelée à encadrer les activités d’autodéfense et de police de proximité auxquelles s’adonnent actuellement, tant bien que mal, les Koglwéogo.

Simon Compaoré a saisi l’occasion pour préciser sa position sur l’existence des groupes d’autodéfense, dont il dit être seulement contre les libertés qu’ils se donnent en matière d’amendes et contre les sévices corporels infligés à ceux qu’ils suspectent de vol. Dans le même esprit, il ne leur reconnaît pas le droit de porter des armes sans le permis délivré à cet effet. Selon les explications du ministre, il est prévu un groupe de référents composé de 3 à 5 personnes et chargés d’être l’interface entre les Koglwéogo et l’administration.

Concernant le permis de port d’arme, le premier flic du pays a donné son propre exemple. Il a ainsi rappelé que quand il était directeur de cabinet du ministre de la Justice sous le régime révolutionnaire, il a été lui-même tracassé par la police parce qu’il portait une arme sans le permis y relatif. Il dit s’en être offusqué en son temps certes, mais avoir compris par la suite que c’est lui qui était dans l’illégalité.

Quelle a été la réaction des Koglwéogo à tout ça ? Par la voix de leur Rassam Kandé, ils ont expliqué à leur tour le bien-fondé de leurs action. S’ils se sont organisés comme il le font aujourd’hui, c’est parce que par le passé ils ont vu piller impunément leur biens, violer leurs femmes sans qu’ils puissent faire quoi que ce soit. Ils se sont dit disposés à aller dans le sens préconisé par le ministre et, comme signe de leur bonne foi, ont promis de remettre aux autorités les armes saisies sur les délinquants qu’ils ont arrêtés. Il a par ailleurs indiqué que leur action a ramené la paix dans les villages, mais également la cohésion sociale entre éleveurs et agriculteurs.

Au regard de ce qui a été dit hier soir, on peut croire que cela préfigure une bonne collaboration entre les Koglwéogo et les services étatiques. Néanmoins, on ne peut s’empêcher d’émettre certaines réserves quand on pense aux nombreux actes de bravade que ces groupes d’autodéfense ont posés vis-à-vis de l’autorité publique. La question que soulève notre titraille reste donc légitime : peut-on vraiment républicaniser les Koglwéogo ?



Akodia Ezékiel Ad


Articles associés

 
Commentaires

Titrologie



L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment