Quatorze sur plus de 348 communes burkinabè où il y a eu les élections municipales du 22 mai "n’ont pas pu élire leurs maires" jusqu’à présent, du fait d’"une mauvaise compréhension de certains", a confié lundi Simon Compaoré, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, face à la presse à Ouagadougou.
"Sur 348 communes où les élections ont pu se tenir 338 ont pu élire leurs maires", selon M. Compaoré qui affirme qu’"au jour d’aujourd’hui 14 communes sont en difficultés pour élire leurs maires et pour lesquels des pourparlers".
Il dit espérer que "d’ici la fin de la semaine toutes ces communes (qui sont en difficulté) mis à part les communes de Karangasso Vigué et Kantchiari où il y a eu mort d’homme", après de violentes manifestations, "les autres communes vont faire des efforts pour surmonter les divergences qui sont souvent mineurs dues à la mauvaise compréhension de certain".
"Il y a également des recours (qui ont été déposés) et nous attendons que le Conseil d’Etat et les tribunaux administratifs se prononcent sur (ceux-ci) afin que ces communes nous rejoignent le plus rapidement possible", a indiqué le ministre Simon Compaoré.
Selon lui les communes où il n’y aura pas la possibilité d’élire les maires, seront dirigées par des délégations spéciales.
Une recrudescence d’actes de violences a été constatée après les élections municipales du 22 mai dont le processus a été émaillé également de manifestations violentes provoquant la non-tenue du scrutin dans certaines localités du pays, notamment à Béguédo (Est) et à Bouroum-Bouroum (Sud-ouest).
Ces violences ont causé la mort d’au moins deux personnes et plusieurs blessés dans certaines localités.
DZO