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Burkina Faso: les anciens de la Nafa exigent «la libération immédiate de Djibrill Bassolé»
Publié le lundi 11 juillet 2016  |  FasoZine
Burkina
© Autre presse par DR
Burkina Faso: les anciens de la Nafa exigent «la libération immédiate de Djibrill Bassolé»




L’Union nationale des anciens de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA), -parti politique d’opposition- réunie ce samedi 9 juillet 2016 à Ouagadougou, a exigé « la libération immédiate » de Djibrill Bassolé, l’ancien ministre des Affaires étrangères, incarcéré depuis neuf mois à la suite du coup d’Etat manqué de septembre 2015 l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Pour les anciens du parti, «le général Bassolé n’est qu’un prisonnier politique».

Les militants du troisième âge de la Nafa venus en grand nombre à cette rencontre ont en chœur lancé un appel à la libération de celui qu’ils considèrent comme leur mentor. Pour eux, Djibrill Bassolé n’a pas sa place en prison et les autorités actuelles doivent le mettre en liberté sans autre forme de procès.

De l’avis de Adama Yaméogo, secrétaire général de l’union nationale des anciens de la Nafa, « ceux qui accusent Djibrill Bassolé peinent à trouver des preuves pour le maintenir en prison ».

Pour les militants, jeunes comme vieux, qui ont répondu à l’appel des anciens du parti, les accusations tant sur son rôle présumé dans le coup d’Etat manqué de septembre 2015 que la présumé écoute téléphonique entre lui et Guillaume Soro ne seraient que « pure cabale ».

« Le cas de Djibrill Bassolé pourrait se résumer à ce proverbe mossi qui dit ceci : Même si tu danses dans l’eau, tes ennemis diront que tu soulèves la poussière. (…) Le mensonge a beau courir, la vérité le rattrapera toujours » a déclaré M. Yaméogo sous un tonnerre d’applaudissement des militants du parti acquis à la cause du général Bassolé.

Les différents intervenants qui se sont succédé au perchoir ont dénoncé le fait que les droits de défense de Djibrill Bassolé ont été bafoués avec l’interdiction de la prestation des avocats étrangers. Son droit à choisir ses avocats, selon eux, a été aussi violé et cela, la Cour de la Justice de la Cédéao l’aurait aussi dit.

« Djibrill Bassolé est purement et simplement un prisonnier politique. Le cas de Djibril Bassolé nous interpelle tous sur la nécessité d’une véritable justice indépendante et dépourvue des pressions politiques. Nous encourageons de ce fait la justice à se démarquer du politique et à vraiment lutter pour sauvegarder son indépendance acquise de haute lutte malgré les velléités de confiscation orchestrées par le pouvoir exécutif ces derniers temps », a laissé entendre Adama Yaméogo, qui estime, in fine, que « la mise aux arrêts de Djibrill Bassolé est de ce fait un règlement de compte politique qui ne répond à aucune règle juridique ».

Par conséquent, le bureau des anciens de la Nafa a solennellement exigé la libération immédiate de Djibril Bassolé tout en lançant « un appel à tous les patriotes épris de paix, de justice et de démocratie à rallier leur cause ».

En rappel, le général de gendarmerie Djibrill Bassolé a été arrêté le 29 septembre 2015 et est actuellement détenu à la Maison d’arrêt et de correction des armées. Il est accusé de haute trahison, d’atteinte à la sûreté de l’Etat et de neuf autres chefs d’inculpation, tous en rapport avec le putsch manqué de l’ex-RSP en septembre dernier.

Dimitri Kaboré
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