Paris, 8 juillet 2016 - Les préparatifs de l'édition 2016 du Salon International de l'Artisanat de Ouagadougou vont bon train. L'ambassade du Burkina Faso à Paris a abrité le 8 juillet 2016, une conférence de presse destinée à mobiliser les partenaires européens de ce grand rendez-vous.
Pour sa campagne de communication internationale, Paris valait bien un détour pour le staff du SIAO conduit personnellement par le ministre en charge de l'artisanat, Wenceslas Stéphane Sanou. La capitale française est le siège d'institutions et de partenaires qui soutiennent le salon comme l'UNESCO et l'Organisation internationale de la francophonie, et de médias comme TV5 Monde et France Médias Monde, auprès de qui la délégation, accompagnée par le chargé d'affaires Mamadou Sangaré, est allée plaider la cause du Burkina Faso.
Devant un parterre d'hommes et de femmes de médias, mais surtout de professionnels du secteur de l'artisanat, il s'est agi, au cours de la conférence de presse, de décliner les grandes articulations de la 14è édition qui n'a pu se tenir en 2014 du fait de l'épidémie d'Ebola.
D'emblée, Stéphane Sanou a tenu à souligner à quel point le Burkina Faso était désormais un pays debout, résolument engagé à tourner les pages de son passé récent, et déterminé à relever le défi du développement durable. "Le Burkina Faso revient de loin et le SIAO avec. Les années 2014, 2015 et début 2016 ont été des périodes qui ont vu le pays des hommes intègres plier l’échine mais sans jamais s’écrouler, malgré le poids des différentes crises auxquelles il a dû faire face. Beaucoup de secteurs d’activités en ont souffert. Parmi ces secteurs, figure en bonne place l’artisanat qui a souffert essentiellement de l’annulation de la 14è édition du SIAO qui devait se tenir du 31 octobre au 9 novembre 2014", dira-t-il.
Pour l'édition à venir, la plus grande manifestation mondiale consacrée à l'artisanat africain se tiendra dans d'excellentes conditions, tant matérielle, organisationnelle que sécuritaire.
La question sécuritaire est apparue comme une préoccupation de l'assistance au regard des menaces terroristes qui sont devenues endémiques dans le Sahel. Sur le sujet, le Burkina Faso, et Ouagadougou, sont quelques fois désignés comme étant des zones à risque. Pour Stéphane Sanou, "aucun pays, pas même ceux qui sont nantis, n'est à l'abri de cette guerre asymétrique. Et il convient de ne pas croiser les bras. C'est pourquoi, le gouvernement burkinabè, en collaboration avec les autres pays de la sous-région, déploie des trésors d'efforts pour asseoir une coopération efficace entre structures en charge des questions de terrorisme".
Faisant le point des préparatifs de l'édition 2016, qui se tiendra du 28 octobre au 6 novembre, le directeur général du SIAO, Dramane Tou, a révélé à l'assistance qu'à ce jour, 440 artisans se sont déjà inscrits, 180 acheteurs professionnels enregistrés et environ 54 médias accrédités.
Trois innovations majeures seront introduites à savoir l’installation de points d’information dits «Points i » sur le site et dans chaque pavillon d’exposition ; le «Pôle des régions du Burkina Faso » dont l’objectif est de valoriser les potentialités des 13 régions du pays en matière de production d’œuvres artisanales ; l’utilisation de moyens modernes de paiement des tickets d’entrée sur l’aire d’exposition et dans les pavillons à l’effet de réduire la longueur des files d’attente devant les guichets de vente des titres d’entrée.
R. A. Bambara
Ambassade du Burkina Faso à Paris