La capitale du Niger, Niamey, abrite les assises de l’organisation qui s’ouvrent, ce samedi 9 juillet 2016, par le Conseil des ministres avant le sommet des dirigeants ouest-africains pour plancher sur les différentes questions de l’heure qui préoccupent l’organisation et la région.
La plupart des pays membres du Conseil de l’Entente ont été touchés par des actes de terrorisme. L’organisation, l’une des plus vieilles de la région ouest-africaine, s’en préoccupe au plus haut niveau. C’est pourquoi, au prochain sommet des Chefs d’État et de gouvernement, prévu le 11 juillet 2016, à Niamey, au Niger, les questions de sécurité, de défense sont inscrites en première ligne sur l’agenda.
Il s’agira, pour le Conseil de l'Entente qui a entamé depuis deux ans une renaissance à travers de profondes réformes pour être un véritable outil au service de l'intégration des États membres et de leur développement, de proposer aux dirigeants des mécanismes de gouvernance et surtout de coopération sécuritaire pour faire face au terrorisme qui est en train de faire son lit dans la région. Selon le secrétaire exécutif, l’Ivoirien Patrice Kouamé, ce sommet s’offre une nouvelle occasion pour inviter les pays membres épris de paix à une meilleure consolidation de leurs efforts pour venir à bout du phénomène du terrorisme et du banditisme armé qui ne connaît pas de frontière.
Surtout que le Conseil de l'Entente (Ce) connaît un certain dynamisme ces dernières années sous la houlette du Secrétariat exécutif qui s’est engagé sur plusieurs chantiers. Notamment, dans « les domaines du renforcement de la coopération politique, sécuritaire à travers les missions d’observation des élections, les appuis multiformes dans les secteurs de la culture, du renforcement de capacités, de l’éducation, des infrastructures ».
A la huitième réunion du Conseil des ministres de l’espace Entente tenue, le 5 février 2016, à Abidjan, le ministre ivoirien de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Ally Coulibaly et ses homologues ont insisté sur les notions de fraternité, d’amitié, de solidarité et de fidélité à un idéal commun de paix. Convaincus qu’« il n’y a pas d’horizon possible sans l’entente et le respect mutuel », les ministres ont noté la nécessité de poursuivre les efforts au niveau de la lutte contre le terrorisme, de l’immigration, de la démocratie et de la bonne gouvernance. Toutes choses qui permettront à l’organisation de se donner une nouvelle image et vision tournée vers une autonomie financière et une plus grande marge d’action pour le financement des projets et programmes intégrateurs dans la sous-région.
Mais avant le sommet des Chefs d’État, le comité d’experts du Ce a tenu sa neuvième réunion ordinaire les 4, 6 et 7 juillet dans les locaux de l’hôtel Gaweye, à Niamey, au Niger. Visant à préparer la Conférence des ministres qui s’ouvre, ce samedi et celle des Chefs d’État prévue lundi.
En effet, sous la présidence du Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Nigériens à l’extérieur, Ibrahim Sani Abani, à la fois président du comité des experts, il a été convenu que soit proposé, à l’examen des ministres et des Chefs d’État, le rapport d’activités du Secrétariat exécutif, l’exécution du budget 2016, les dossiers du Centre régional de formation pour l’entretien routier (Cerfer) ainsi que les projets structurants du Ce.
A ce niveau, le Secrétaire exécutif, Patrice Kouamé, se félicite d’un important programme immobilier porté par son organisation, s’inscrivant dans le cadre de la recherche des sources alternatives de financement. Ce programme, dit-il, consiste en la réalisation des projets immobiliers de nature variée (des immeubles à usage de bureaux, de commerce, de résidences, de salles de conférences ou d’infrastructures hôtelières, etc.) dans les pays membres. Il propose, dans ce sens, la réalisation d’une tour de 23 étages à Abidjan, en Côte d’Ivoire, dont la maquette a été présentée, ce vendredi, au comité des experts et sera soumis à l’appréciation, samedi, des ministres et lundi aux Chefs d’État.
GERMAINE BONI