Ouagadougou - Le mouvement « Balai Citoyen », un des fers de lance de l’insurrection populaire de 2014, a présenté jeudi au Président Roch Marc Christian Kaboré, son prix «ambassadeur de conscience» décerné par Amnesty International.
«Lorsque nous avons reçu ce prix, nous avons dit qu’à travers nous, c’est toute la jeunesse burkinabè et le peuple burkinabè qui ont été honorés. C’est pour cela que ce matin (jeudi), nous sommes venus présenter ce prix au chef de l’Etat (Roch Kaboré)», a déclaré à la presse le porte-parole Balai citoyen, Maître Guy Hervé Kam.
Il a indiqué que M. Kaboré a encouragé son mouvement à persévérer dans le travail et à continuer à mériter la confiance aussi bien à l’international qu’au niveau du Burkina Faso.
« Ce prix reconnait un travail fait dans le sens du renforcement de la démocratie au Burkina Faso et en Afrique. Il s’agit d’une interpellation de la jeunesse burkinabè et africaine à continuer à se battre et à prendre en main l’avenir de ce pays », a dit M. Kam.
Le Mouvement Balai Citoyen, est devenu l’une des organisations de la société civile les plus actives au Burkina Faso, après avoir participé en octobre 2014, à la déchéance du président Blaise Compaoré qui voulait s’éterniser au pouvoir.
Le Balai Citoyen du Burkina, la musicienne béninoise Angélique Kidjo, les mouvements « Y’en a marre » du Sénégal et « Lucha » de la RD-Congo sont les lauréats du prestigieux prix Ambassadeur de la conscience 2016, décernés par Amnesty international.
Les lauréats des années précédentes étaient : Vaclav Havel (2003) ; Mary Robinson et Hilda Morales Trujillo (2004) ; U2 et Paul McGuinness (2005) ; Nelson Mandela (2006) ; Peter Gabriel (2008) ; Aung San Suu Kyi (prix décerné en 2009 et remis en 2012) ; Harry Belafonte et Malala Yousafzai (2013) ; Ai Wei Wei et Joan Baez (2015).
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