Le gouvernement burkinabè suit de "très près" la question des groupes d'auto-défense et reste "vigilant", a déclaré mardi soir le Premier ministre Paul kaba Thiéba.
"Nous suivons de très près. Nous ne paniquons pas. La situation est sous contrôle et nous sommes vigilants", a répondu mardi soir à la Télévision publique (RTB), M. Thiéba lors d'une émission diffusée en direct.
Les groupes d'auto-défense dénommés "Koglwéogo" ont été créés en milieu rural où les forces de défense et de sécurité brillent par leur absence, pour lutter contre les vols de bétail et de petits commerces.
Appréciés dans les villages, ces milices sont souvent accusées par les défenseurs des droits de l'Homme d'utiliser des méthodes extrajudiciaires, notamment des sévices corporels et des amendes infligées aux présumés voleurs.
"Les Koglwéogo sont une réponse à l'insécurité au Burkina. Ce n'est pas faire preuve de faiblesse que d'accepter que de bonnes volontés qui veulent aider les forces de l'ordre et de sécurité à le faire, mais dans le respect des lois", a insisté M. Thiéba.
Il a ajouté que le gouvernement "n'a pas des moyens suffisants pour assurer totalement la sécurité", mais "tous ceux qui vont amender, donner des sévices corporels ou autres violences seront traduits devant les juridictions".
A la mi-juin, le ministre en charge de la Sécurité du Burkina Faso, Simon Compaoré, avait averti les groupes d'auto-défense contre la défiance de l'autorité de l'Etat et leurs méthodes utilisées sur le terrain.
Mais depuis, ces derniers campent sur leur position. Fin