79 tonnes de riz impropre à la consommation humaine ont été détruits ce samedi 2 juillet 2016 à Ouessa, dans la province du Ioba. Le riz en provenance du port de Tema au Ghana a été intercepté au poste de contrôle phytosanitaire et de qualité de Ouessa.
1 580 sacs de riz de 50 kg, c’est la quantité de riz impropre à la consommation humaine et animale incinérée à quelques encablures du poste de douane de Ouessa. L’opération a été menée par la direction générale des productions végétales.
Selon le directeur de la protection des végétaux et du conditionnement, Moussa OUATTARA, les faits remontent au 6 juin 2016. Ce jour là, sept camions contenant du riz en provenance du port de Tema au Ghana et en partance pour Bobo-Dioulasso ont été interceptés. Après inspection, le contenu de deux véhicules est jugé inconsommable. Ce qui a nécessité la destruction de ces vivres estimés entre 20 à 25 millions de francs CFA.
Le représentant de l’importateur présent à l’incinération dit avoir informé au préalable les services de douane de la mauvaise qualité du riz importé de l’inde. « Le propriétaire de la marchandise a été honnête en signalant cela en amont. Nous avons alors joué un rôle sécuritaire pour que le riz ne passe pas après la vérification du service phytosanitaire », soutient le chef du bureau des douanes de Ouessa, Timbo ZONGO.
La ligue des consommateurs saisie par cette affaire, a dépêché son secrétaire général de la section du Kadiogo sur les lieux. Au nom du bureau exécutif national, Pascal ZAIDA a salué l’action des agents du poste de contrôle phytosanitaire sinon « ces produits allaient passer à la marmite » dit-il.
Celui-ci a qualifié de cupide toute tentative visant à faire rentrer à l’intérieur du pays tout produit qui pourrait nuire à la santé publique. Il interpelle par ailleurs l’autorité à redoubler d’efforts afin d’être rigoureuse dans les contrôles.
Le défenseur des consommateurs a saisi l’occasion pour inviter la population à dénoncer ces genres de pratiques.
Hamidou Kibsi Nana