A l’initiative de leur bureau politique national, les militants du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) de la zone ouest ont marché samedi dans la matinée à Bobo-Dioulasso pour, disent-ils, «soutenir les actions du président Blaise Compaoré en faveur de la paix et de la démocratie au Burkina». La marche organisée à cet effet a mobilisé un grand monde majoritairement constitué de femmes.
L’itinéraire était tout simple. Parti de la place de l’Union africaine située en face du stade général Sangoulé-Lamizana, les marcheurs ont emprunté l’avenue de l’indépendance qui les ont conduits directement devant le siège de la Semaine nationale de la culture (SNC). Un choix judicieux pour les militants du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) qui ont évité le centre-ville pour ainsi être à l’abri d’éventuels actes de provocation et des quolibets des personnes hostiles à la mise en place du Sénat.
Pour cette manifestation du parti au pouvoir en faveur de la paix et de l’ancrage démocratique au Burkina, les organisateurs ont mis les grands moyens pour rassembler le maximum de militants devant le siège de la SNC. Des cars réquisitionnés pour la circonstance ont convoyé depuis les premières heures de la matinée des Cdpistes en provenance du Tuy, du Kénédougou et des Cascades. Situation identique dans la ville de Sya où des véhicules de transport en commun ont investi les secteurs les plus reculés des arrondissements pour transporter le maximum des marcheurs. Le point de ralliement qu’est la place de l’Union africaine désormais noir de monde, les choses sérieuses pouvaient enfin commencer pour Soungalo Apollinaire Ouattara.
Le président de l’Assemblée nationale avait à ses côtés le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, le Pr Moussa Ouattara, le président du conseil régional des Hauts-Bassins, le Dr Alfred Sanou, le maire de la commune, Salia Sanou, ainsi que plusieurs autres responsables du parti venus de Banfora, d'Orodara et de Houndé. Une foule très compacte constituée en grande majorité de femmes s’ébranlera vers le siège de la SNC pour la remise du message du parti destiné au président du Faso.
Et c’est une militante, Pascaline Tamini, qui se chargera de la transmission du courrier à une autre femme, Nandy Somé, haut-commissaire du Houet. Un courrier dont le contenu sera porté à la connaissance des militants au cours de ce meeting organisé à l’occasion. Marche pour la paix, l’ancrage démocratique et le respect de la constitution certes, mais surtout marche pour dire «oui au Sénat». Car c’était l’essentiel du message que l’on pouvait lire sur ces multiples banderoles déployées au cours de ce rassemblement à Bobo-Dioulasso.