Un camion à benne a violemment percuté un véhicule de transport de bagages à l’arrêt aux feux tricolores de la station route de Bindougousso. Le choc a été si violent que le pont arrière du véhicule accidenté s’est retrouvé en dessous du camion. Encore un défaut de freins est à l’origine de cet accident qui, heureusement, n’a pas fait de perte en vie humaine.
La circulation a été longtemps perturbée ce samedi aux environs de 12 heures sur l’avenue de l’indépendance et plus précisément au carrefour de la station Shell, route de Bindougousso. Les nombreux usagers de la route et principalement ces véhicules de transport en commun en provenance ou en partance pour Ouagadougou ont été contraints à des détours. La raison : sur la chaussée, un camion immobilisé sous lequel des hommes tentaient d’extirper le pont arrière d’un autre véhicule.
Ce dernier, qui observait l’arrêt obligatoire aux feux tricolores, fera malheureusement les frais de l’insouciance et de l’incivisme de ce conducteur de camion sans frein, lequel terminera sa course dans un imbroglio total en emportant tout sur son passage. Un énième accident du genre qui mérite véritablement qu’on s’y attarde un peu : même si, dans le cas présent, on ne déplore aucune perte en vie humaine, il n’en demeure pas moins que les dégâts sont considérables, surtout que le véhicule heurté à l’arrière a été sérieusement endommagé, avec un panneau publicitaire arraché et d’autres dégâts non moins importants.
Qu’en aurait-il été si le conducteur du camion à benne avait trouvé sur son chemin des motocyclistes en arrêt au feu rouge ? Et c’est bien dommage de constater qu’en dépit des nombreux cas malheureux déjà constatés dans la ville de Sya, les autorités municipales tardent à envisager des solutions pour débarrasser nos routes de ces engins de la mort, qui tuent impunément et endeuillent quotidiennement les familles. Le dernier cas en date est cet accident mortel du 28 mai 2013, où, pour défaut de freinage, un camion à benne a littéralement marché sur cette femme qui observait l’arrêt au feu rouge.
Et il en sera ainsi tant que les autorités municipales continueront à entretenir cette sorte d’indifférence ou même d’impuissance à mettre de l’ordre sur nos routes pour la fluidité du trafic et la sécurité des usagers. Une inactivité qui, malheureusement, ne cesse d’exacerber la colère et l’indignation des populations. Dans tous les cas, les évènements du 04 juillet dernier sur l’avenue de l’Union européenne devront faire réfléchir le conseil municipal. Toujours est-il que Salia Sanou laisse de plus en plus apparaître des signes d’impuissance à exercer son autorité.
On en veut pour preuve la prolifération de ces taxis utilisant le gaz comme carburant dans la ville de Bobo-Dioulasso en dépit de la loi interdisant cette pratique dans notre pays. A cela s’ajoute la non-application de la loi interdisant le transport de passagers par ces tricycles qui inondent les rues de la capitale économique. Et que dire de ces parkings des deux-roues qui occupent illégalement une bonne partie du bitume aux alentours du marché central ? Il y a donc beaucoup à faire pour remettre de l’ordre et sécuriser les usagers de la route à Sya.