Les policiers radiés en 2011 ont été reçus en audience par le président du Haut Conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) le mercredi 29 juin 2016 à Ouagadougou pour des échanges sur la demande de réintégration de ces éléments dans leur corps d’origine.
En 2011, suite à la mutinerie de la soldatesque, des policiers qui étaient entrés dans la danse ont été radiés des effectifs. Depuis, ils multiplient les démarches pour leur réintégration dans leur corps d’origine. C’est toujours dans le cadre de cette démarche que les représentants des 136 policiers radiés ont rencontré Benoît G. Kambou, pré- sident du Conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN). Le HCRUN, faut-il le rappeler, est une autorité administrative indépendante dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie financière.
Il a pour mission de créer les conditions favorables à la réconciliation et à l’unité nationales, à la cohésion sociale, gages de paix, de stabilité pour un développement durable, et de mettre en œuvre les recommandations formulées par la sous-commission vérité, justice et réconciliation au Burkina Faso ; installé officiellement le 22 mars 2016, le HCRUN a en charge 5065 dossiers dont celui des policiers radiés. Selon le président du Haut Conseil, « pour examiner un dossier, il y a des préalables à définir et à suivre, la question de la patience s’impose, car c’est à l’examen des dossiers qu’on verra la réintégration », a-til expliqué. Il a assuré aux radiés qu’un éclairage serait fait sur l’origine de leur problème, et que le dossier suit son cours normal. A l’issue de la rencontre, qui s’est tenue à huis clos, Mahamadi Tidiga, porte-parole des policiers radiés, dit qu’ils sont venus s’imprégner de l’état d’avancement de leur dossier d’intégration. Il s’est dit satisfait de l’entretien avec Benoît Kambou, et espère que leur sort connaîtra une issue heureuse au nom de la réconciliation nationale.
Félicité Zongo (Stagiaire)