Ouagadougou-Le gouvernement burkinabè va débloquer, courant 2016-1,5 milliards de FCFA-pour l’achat auprès des populations, de 2400 tonnes de déchets plastiques, responsables de près de la mort de 30% du cheptel burkinabè.
«Cette année, il est prévu pour le compte du Projet national de valorisation des déchets plastiques (PTVP), un budget de 1,5 milliards de francs CFA», destiné à l’achat de 2400 tonnes de déchets plastiques, a annoncé, jeudi, le ministre en charge de l’Environnement, Batio Nestor Bassière,au cours d’un point de presse.
M. Bassière a expliqué qu’en 2015, seulement 856 millions ont été mis à la disposition du projet, au lieu de 2 milliards de FCFA et que c’est ce qui justifie que toutes les activités qui devraient être menées n’ont pas pu l’être.
Selon Batio Nestor Bassière, la somme reçue au cours de l’année écoulée, a servi prioritairement à acheter les déchets plastiques à savoir 2565 tonnes pour une valeur de 320 millions 625 mille FCFA.
Cette somme, à l’entendre, a été directement payée aux collecteurs à raison de 125 FCFA le kilogramme comme cela avait été convenu. Et d’ajouter que ces déchets ont été achetés auprès de plus d’une centaine d’associations et de plus de 2000 personnes.
Il a rappelé que c’est pour accompagner le processus réglementaire que le gouvernement a permis au ministère en charge de l’Environnement, d’organiser en 2014 sur l’ensemble du territoire national, la collecte des emballages et des sachets plastiques.
Et de préciser qu’à cet effet, dans le cadre des mesures sociales, environ 2000 tonnes de déchets plastiques ont été payées auprès des collecteurs, à hauteur de plus de 300 millions de FCFA.
Aux dires du ministre Bassière, ‘’pour pérenniser cette activité, le gouvernement de la transition a autorisé la création du PTVP, en avril 2015, avec un budget total de 5 milliards de francs CFA’’, soulignant que le projet est soutenu par la république de Chine Taïwan, à hauteur de 15%.
En guise de perspectives, le ministère annonce, entre autres, la sécurisation et le déstockage des locaux des services techniques de l’environnement, la poursuite des acquisitions, l’adoption de textes additionnels d’application de la loi sur les emballages plastiques, la poursuite des opérations d’achats.
L’Assemblée nationale du Burkina Faso a voté en 2014, la loi portant ‘’interdiction, de la production, de l’importation de la commercialisation et de la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables’’.
Cette loi est entrée en vigueur depuis février 2015, mais a du mal à être appliquée car les solutions de substitution ne sont pas encore vulgarisées et accessibles.
Selon des statistiques officielles, les déchets plastiques, notamment les sachets, sont responsables de la mort de près de 30% du cheptel burkinabè.
ak/ndt