Fraîchement débarqués à Ouagadougou, 11 volontaires japonais ont été officiellement accueillis le mardi 9 juillet 2013, au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale.
«Les onze volontaires sont arrivés le 3 juillet, dans le cadre de la coopération technique entre le Burkina Faso et le Japon», a introduit Hiromichi Morishita, représentant résident de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA). Ces volontaires ont décidé de s’impliquer dans le développement du pays pour une période de deux ans. Ils travailleront, selon leurs compétences, dans des domaines prioritaires tels que l’éducation, la santé, l’action sociale, l’environnement, l’agriculture, ou plus spécifiques tel que le sport. C’est dans un français encore hésitant que les volontaires, en majorité féminine (8 femmes), ont exposé leur projet et leur enthousiasme. «Je vais m’occuper des puits et je vais organiser un groupe», a expliqué Atsufumi Ikehara, animateur rural, affecté à Boussé. «Je suis très content d’être ici. J’ai déjà parlé avec des Burkinabè et ils sont très gentils», a-t-il laissé entendre. Les nouveaux volontaires resteront encore un mois à Ouagadougou pour recevoir une formation complémentaire et un renforcement de leur niveau de français, avant d’être envoyés dans leurs structures d’accueil. «Cette coopération traduit la volonté de partager l’expérience du Japon et de contribuer à la compréhension mutuelle entre nos deux peuples», a indiqué l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon au Burkina Faso, Masato Futaishi, qui n’a pas manqué de féliciter les volontaires pour leur nomination et leur engagement. L’ambassadeur a également relevé un autre aspect important de cette coopération technique : «Le volontaire japonais affecté pour deux ans vit et travaille au sein de la communauté locale. Au-delà du transfert de savoir-faire, il y a un véritable échange avec la population qui aboutit à une amitié solide. Le volontaire s’enrichit de la culture et des traditions de ses interlocuteurs. Toute chose qui modifie sa vision des relations humaines. Il restituera son expérience au Japon. C’est donc une coopération qui va dans les deux sens.» Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Marc Somda, a à son tour souligné toute la satisfaction de la population et du gouvernement du Burkina pour la relation de coopération existant entre les deux pays en matière de transfert de technologies. «Le transfert de technologies par les volontaires permet l’amélioration des conditions de vie. Vous avez fait le choix de mettre votre savoir-faire au service du Faso. Et votre choix est noble», a-t-il dit. Il a également tenu à rassurer de la disposition du gouvernement burkinabè à les accompagner dans l’accomplissement de leurs tâches. Marc Somda a affirmé «qu’aucun effort ne sera ménagé pour la sécurité des volontaires qui vont se déployer sur le terrain». Ces onze nouveaux volontaires représentent le plus gros effectif depuis la crise de 2011. Et depuis l’an 2000, ce sont 350 volontaires qui sont venus apporter leur savoir-faire et s’enrichir d’expériences locales au Burkina. En marge de la TICAD 5, le président japonais avait promis de poursuivre cette œuvre de coopération à travers l’envoi de nouveaux volontaires. Chose promise, chose due ! .
Par Roger Melchisédech KABRE et Julie PELLAUX (stagiaire)