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Le Quotidien N° 814 du 11/7/2013

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Saccage du commissariat de Diapaga : 16 personnes interpellées
Publié le jeudi 11 juillet 2013   |  Le Quotidien




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Dans leur volonté de se rendre justice, des habitants de Logoubou ont mis le feu aux locaux de la direction provinciale de la police de Tapoa, après que deux présumés délinquants ont été transférés à la Maison d’arrêt et de correction de Diapaga, le samedi 6 juillet dernier (Cf Le Quotidien N° 812 du mardi 9 juillet 2013). Dans la traque contre les instigateurs, 16 présumés meneurs ont été mis aux arrêts et transférés à la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) de Fada N’Gourma. C’est l’essentiel du message du point de presse que le gouverneur de l’Est, Bertin Somda, a animé le mardi 9 juillet 2013.
La nuit du vendredi 5 au samedi 6 juillet 2013, la famille Bouaro Yonli, à Logoubou, reçoit la visite de braqueurs. Dans l’attaque, deux membres de la famille perdent la vie. Alerté, le commissariat de police de district (CPD) de la localité déniche, le même soir, les indésirables. Au nombre de quatre, deux arrivent à s’échapper. Les deux autres sont transférés au poste de police. Mais, la population n’est pas pour leur incarcération. Elle veut venger la mort des victimes. Elle exige leur libération pour se rendre justice. Le CPD de Logoubou ne compte que 6 agents. Ils ne peuvent pas faire face à la population. Ils transfèrent donc les détenus à la direction provinciale à Diapaga. Ce transfert ne vient pas à bout de la détermination de la population. Elle met aussi le cap sur Diapaga. Au commissariat de Diapaga, elle renouvelle sa revendication : la mise des présumés délinquants à sa disposition. Mais, les flics arrivent à tromper sa vigilance et défèrent les bandits à la Maison d’arrêt. Les mécontents de Logoubou explosent de colère et incendient le commissariat. Si les enquêtes n’ont pas encore permis de déterminer les causes réelles de l’attaque de la famille Yonli et les contours et autres dessous de la vindicte populaire, selon les termes du directeur régional de la police nationale de l’Est, Franck Elvis Compaoré, et du commandant de la CRS de Fada, Elouan Ag Abdoulaye, elles ont permis d’identifier 16 leaders dans l’incendie du commissariat de Diapaga. En attendant de passer devant le juge, ces 16 personnes méditent sur leur sort dans les locaux de la CRS de Fada N’Gourma. « Une justice, même mal rendue, vaut mieux qu’une vindicte populaire », a martelé le gouverneur Bertin Somda, our condamner les actes d’incivisme dans la région. Il ne comprend pas que les populations réclament des postes de police et que ce soit elles qui brûlent les commissariats et malmènent les agents de sécurité. « Désormais, les casses, les incendies des biens publics doivent prendre fin. Nous allons tout mettre en œuvre pour retrouver les casseurs. Les casseurs seront désormais les payeurs, mêmes s’ils payeront de leur liberté », a-t-il ajouté pour prévenir qu’aucune casse ne restera impunie.

Par Géraud KAMBOU

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