Pays du G5 Sahel : la capacité de nuisance des terroristes diminuée

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Publié le jeudi 30 juin 2016 | L`Observateur Paalga

A la tête du commandement de la force Barkhane au Mali depuis le 1er aout 2015, et presque en fin de mission, le général de division Patrick Brethous a été reçu par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, hier 28 juin 2016. « Je suis venu faire un point de la situation des opérations menées contre le terrorisme dans le Sahara dans le cadre du partenariat qui existe entre la France et les pays du G5 Sahel auquel appartient le Burkina Faso », a expliqué le général de division de l’armée française au sortir de l’audience.

Le 1er aout 2015, il remplaçait le général de division Jean-Pierre Palasset au commandement de l’Opération Barkhane. En fin juillet 2016, l’actuel commandant de la force Barkhane, le général de division Patrick Brethous, doit remettre son bâton de commandement à quelqu’un d’autre. Mais avant de remballer ses affaires et de repartir pour l’Hexagone, il est venu faire un point des opérations menées contre les terroristes dans les pays du G5 Sahel. « Globalement la capacité de nuisance des terroristes a été diminuée », affirma-t-il. Car en raison du grand coup porté contre les terroristes en 2013 lors de l’opération Serval, et du fait qu’ils sont traqués grâce au partenariat qui existe entre les pays du G5, des chefs de groupes terroristes ont été éliminés, leurs dépôts logistiques démantelés, etc. Aujourd’hui, ils sont traqués au Mali, au Tchad, au Burkina et en Mauritanie. Conséquence, ils n’ont plus de zone de refuge.

Ce résultat est aussi à mettre à l’actif de la coopération des armées. En somme la menace a été diminuée dans la zone sahélienne grâce aux actions des armées du G5 et de Barkhane. Les opérations transfrontalières au Burkina Faso, au Mali, au Niger, en Mauritanie, au Tchad que nous menons ont été également évoquées. Il est à noter que, traqués dans leur zone de refuge, les terroristes ont exporté leur mode d’actions dans les capitales. En témoignent les attaques de Bamako, de Ouagadougou et de Grand-Bassam. Le général Brethous suggère que les forces de sécurité intérieure coordonnent leurs actions pour être capables de réagir à ces menaces. Le commandant de l’Opération Barkhane reconnaît que les terroristes restent difficiles à identifier parce qu’ils ont quelques hommes avec quelques armes et peuvent facilement s’infiltrer, se cacher et tuer de manière lâche des populations qui vivent normalement. Sa dernière recommandation est la vigilance accentuée dans les grandes villes, les zones touristiques, etc.

Lévi Constantin Konfé