Fada N’Gourma-Me Ambroise Farama a jeté mercredi l’éponge, pour protester contre le 7ème renvoi du procès de son client, le chef coutumier de Bartiébougou, aux arrêts depuis février 2016, car suspecté d’être à la tête d’un gang de bandits de grands chemins.
Après six renvois, motivés entre autres par la longue grève des gardes de sécurité pénitentiaire, le procès de l’ancien maire et chef coutumier de Bartiébougou et de ses présumés compères, s’est ouvert ce mercredi au Tribunal de grande instance de Fada N’Gourma.
En l’absence des témoins et de la partie civile, le procès a été renvoyé à nouveau au 13 juillet 2016.
Très mécontent de cette décision de la Cour et après avoir échoué à obtenir la liberté provisoire pour les sept prévenus, Me Ambroise Farama, l’un des avocats de la défense, a décidé de jeter l’éponge.
Selon lui, les affaires de flagrant délit se jugent en deux semaines, or a-t-il poursuivi, son dossier traine depuis plusieurs mois.
L’avocat criant à «la détention illégale et arbitraire», a également parlé d’«un grossier montage» opéré sur le dossier de ses clients.
Colère passagère ou décision définitive de l’homme de droit, l’avenir nous le dira.
En rappel, le chef coutumier et ex-maire de Bartiébougou et neuf de ses présumés acolytes (dont un étudiant en 2eannée de droit) avaient été présentés à la presse le 4 février dernier par la gendarmerie à Fada N’Gourma.
La gendarmerie qui suspecte ces présumés bandits de mener régulièrement des braquages et des attaques à mains armées dans les domiciles, avait entre autres retiré de leurs mains, sept fusils de calibres 12, trois pistolets automatiques et dix-sept motocyclettes.
L’étudiant en droit et fils du chef coutumier, avait obtenu en mi-avril, une liberté provisoire pour prendre part aux évaluations universitaires.
mc-taa