L’association ‘’Namanegb- zanga’’ a tenu une assemblée générale avec la population de Yagma pour exiger le respect du droit au logement, le dimanche 26 juin 2016, à Ouagadougou.
En ce qui concerne les problèmes de terrain dans les zones non loties de Ouagadougou, celui de Yagma a connu une ampleur ces derniers temps. Le président de l’association ‘’Namanegb-zanga’’, Maturin Nikiéma, a organisé avec les populations une assemblée générale, le dimanche 26 juin 2016 pour dénoncer ce qu'il a qualifié d’injustice à Yagma dans la périphérie nord de la capitale burkinabè. En effet, il y a des malversations dans les attributions de parcelles à Yagma, a-t-il fait comprendre. La cohésion entre les populations déplacées et les autochtones de Yagma s'effrite peu à peu, selon l'association ‘’Namanegb-zanga’’. Le président de la structure a signalé que le problème est inhérent aux inondations que le pays a connues, le 1er septembre 2009. M. Nikiéma a donc laissé croire que la présence des sinistrés a engendré la récupération de 1000 hectares de terrain au profit des déplacés. Ce qui engendre, à l'en croire, un manque de places pour les habitants du village. Il a, en outre, indiqué que l’Etat n’a pas joué sa part de responsabilité car, il a établi des documents pour les sinistrés sans tenir compte des autochtones. Le président de l’association a également souligné qu’actuellement le problème est en justice. Le cas de Bibata Kouanda, à qui on a donné un ultimatum de dix jours pour quitter son domicile de Yagma, est palpable. En effet, cette dernière résidait sur une parcelle attribuée à un autre sinistré détenant les documents du lopin de terre. Au regard de l'ampleur de la situation, le président Nikiéma dit interpeller l’Etat à la résolution du problème afin que tout un chacun soit satisfait. « Il n’y a pas de registre de recensement, nous estimons que cela n’est pas normal. Nous espérons que l’Etat va vraiment résoudre ce problème une fois pour toute, sinon… », a-t-il révélé. Il a précisé que la situation qui prévaut pourrait conduire à dire qu’il y a deux catégories de sinistrés à Yagma: "Pour éviter le pire qui peut survenir d’un moment à l’autre, on appelle les responsables du pays à avoir un penchant objectif sur la question", a-t-il conclu.
Abdramane Yezouma TALL
(stagiaire)