La Coalition pour la renaissance artistique du Burkina Faso (CORA/BF) a organisé une conférence de presse, le mardi 28 juin 2016 à Ouagadougou, pour faire un bilan partiel, informer le public des acquis et des obstacles qui entravent leurs missions.
Assurer l’assainissement du Bureau burkinabè du droit d’auteur(BBDA) et revaloriser le quota de la musique burkinabè à 90%, sont, entre autres, les objectifs visés par la Coalition pour la renaissance artistique du Burkina Faso (CORA/BF). Afin de tirer un bilan à mi-parcours et montrer les acquis et les obstacles de leurs missions, la CORA/BF a animé un point de presse, le mardi 28 juin 2016 à Ouagadougou. A la suite de la rencontre entre le BBDA et la coalition, le 26 avril 2016, plusieurs préoccupations ont été résolues selon le porte-parole de la CORA/BF, Aboudou Dabo dit Dabs. Concernant les étrangers, il a relevé le paiement des arriérés et le transfert de leurs bases de données au niveau de celles internationales. La coalition a également obtenu le droit de mettre en place une commission d’experts pour concevoir une clef de répartition dont les coefficients seront adaptés à la musique burkinabè, a ajouté le porte-parole. En plus de ces acquis, M. Dabo a annoncé l’organisation d’une assemblée générale en fin d’année afin de gérer certaines préoccupations, notamment la suppression des crédits contractés par les artistes. Malgré les acquis, a-t-il annoncé, des épreuves restent également à surmonter. Le conférencier a noté la présence de doublon et de fictif au sein du BBDA. Aussi, le bureau est en pleine crise financière et est incapable de financer un audit. En effet, selon Dabs, le BBDA est confronté à des problèmes de recouvrement et plusieurs médias et partis politiques refusent de payer le quota. Par exemple, des radios et télévisions doivent plus de 70 000 000 FCFA au BBDA. Des partis politiques, ceux-là même qui sont censés nous diriger dans le respect de la loi lui doivent aussi», a-t-il cité. Concernant la subvention de l’Etat, il a indiqué que d’ordinaire elle est de 75 000 000 F CFA, mais pour cette année elle a été de 37 500 000. Le porte-parole a réitéré à cette occasion, un appel à l’Etat, à augmenter la subvention et à ordonner aux médias d’Etat, particulièrement la RTB et l’ensemble de son réseau, à payer les droits d’auteur. «Nous appelons tous les médias à ne pas avoir peur du quota, car il n’entache pas la marche économique de vos radios et télévisions», a laissé entendre M. Dabo.
Madeleine LOLGA
(Stagiaire)