Le Commandant de l’Opération Barkhane, le Général de division Patrick BRETHOUS, a été reçu en audience par le Président du Faso, S.E.M. Roch Marc Christian KABORE en fin d’après-midi du mardi 28 juin 2016. Le Général de division Patrick BRETHOUS qui est presqu’en fin de mission est venu faire le point des actions de l’Opération Barkhane sous son commandement.
A l’issue de l’audience, le Général BRETHOUS a dit à la presse l’objet de son entretien avec le Président du Faso. « Je commande l’Opération Barkhane depuis bientôt une année et je vais quitter le commandement à la fin du mois de juillet prochain. Je suis donc venu faire au Président du Faso, le point de la situation des opérations menées contre le terrorisme dans le Sahara, dans le cadre du partenariat qui existe entre la France et les pays du G5 Sahel auquel appartient le Burkina Faso. Je lui ai fait le point de la situation sécuritaire et nous avons aussi évoqué toutes les opérations transfrontalières que nous menons de part et d’autre des frontières notamment entre le Burkina Faso, le Mali, le Niger mais aussi entre la Mauritanie, le Mali, le Niger et le Tchad », a-t-il indiqué.
Diagnostiquant la situation sécuritaire actuelle, le Commandant de l’Opération Barkhane s’est dit convaincu que la force de frappe des terroristes a considérablement diminué. « Ce que j’observe depuis une année, c’est que globalement, la capacité de nuisance des terroristes a été diminuée ».
Le Général BRETHOUS reconnaît aussi que « les terroristes ont pris un gros coup lors de l’Opération Serval en 2013 puisque traqués grâce au partenariat transfrontalier qui existe entre les pays du G5. Ils sont poursuivis au Mali, au Niger, au Tchad, au Burkina comme en Mauritanie grâce aussi à la coopération entre les armées. Donc, nous avons pu obtenir des résultats sur ces terroristes en éliminant certains des chefs, en démantelant des dépôts logistiques, en entravant les flux notamment dans le Nord du Niger. Globalement, on observe que la menace a baissé dans toute la zone sahélienne grâce aux actions combinées des armées des pays du G5 et de Barkhane. »
Cette traque a amené les terroristes à changer de mode d’action. « Concrètement, il n’y a pas de menaces nouvelles face à la Force Barkhane. En revanche, vous avez pu observer que les terroristes traqués dans la zone de refuge, essaient d’exporter leur mode d’action dans les capitales : en témoignent les attaques de Ouagadougou, de Bamako, de Bassam », a souligné le Commandant de l’Opération Barkhane qui appelle les forces de sécurité intérieure à coordonner leurs actions pour faire face à ces nouvelles méthodes. « Il faut que les forces de sécurité intérieure coordonnent leurs actions pour être capables de réagir face à ces menaces qui restent difficiles à identifier. Il faut donc une vigilance accentuée notamment dans les grandes villes, dans les zones touristiques », a conseillé le Général de division Patrick BRETHOUS.