La coordination provinciale des partis d’opposition dans le Houet s’est dite satisfaite de la journée de protestation à Bobo, lors d’une conférence de presse, dans la soirée du lundi 9 juillet 2013. Au cours de cette rencontre avec la presse bobolaise, la coordination a accusé le parti majoritaire d’avoir entrepris des actions de démobilisation, et a abordé d’autres sujets d’actualité.
« De façon globale, nous sommes très satisfaits, dans la mesure où nous avons voulu une marche pacifique et nous avons organisé une marche pacifique », a déclaré Moussa ZERBO, correspondant provincial de l’UPC et Président de la Coordination de l’opposition bobolaise. Mais tout n’était pas rose.
Menaces de licenciement
« Cependant, nous n’avions pas su à temps qu’il y avait des casseurs de marche qui intimidaient les marcheurs, notamment avec des menaces de licenciement dans le privé », ajoute-t-il en effet.
Parlant de la « contremarche » organisée par le CDP le 6 juillet, Moussa ZERBO a critiqué la manière dont la majorité a mobilisé les manifestants. « Quelle paix peut-on préserver à travers une marche aussi ridicule, lorsqu’on sait que ce sont des cars qui ont ramassé des vieux et des vielles qui ne savent pas pourquoi ils marchent ? », s’est-il indigné.
Marche du 6 juillet : Deux provinces en renfort
« Certaines sociétés de transport ont reçu chacune 100.000 francs pour amener des marcheurs. Les cars étaient vides à Bobo. Ils étaient obligés de se rabattre dans les villages, et faire appel à deux autres provinces, le Tuy et le Kénédougou, pour avoir des marcheurs », a dit le Président de la Coordination.
A la question d’un confrère qui voulait la réaction de l’opposition suite aux accusations de récupération des manifestations sur la RN1, Moussa ZERBO a plutôt évoqué une « panne de la gouvernance » et une absence d’anticipation face aux problèmes liés à l’urbanisation.
Étaient présents à la conférence, des partis d’opposition tels que l’UPC, l’UNIR/PS, le PAREN, le CNPB et Le Faso Autrement.