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L’Observateur N° 8413 du 10/7/2013

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Marin Casimir Ilboudo, bourgmestre de Ouagadougou : «La mairie vivait au dessus de ses moyens»
Publié le mercredi 10 juillet 2013   |  L’Observateur


5ème
© aOuaga.com par A.O
5ème congrès ordinaire de l`association des maires à Ouagadougou
Jeudi 28 mars 2013. L`association des maires est en congrès pour designer le successeur de Simon Compaoré. Photo : Marin Ilboudo


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La rencontre entre le maire de la capitale, Marin Casimir Ilboudo, et les journalistes de L’Observateur Paalga lors de son passage à la rédaction le lundi 08 juillet 2013 a donné lieu à un entretien. Son arrivée à l’hôtel de Ville, la gestion de la commune, la lutte contre l’anarchie dans la zone commerciale, l’affaire des volontaires communaux, ses relations avec le maire de l’arrondissement 4, Anatole Bonkoungou… ; les questions n’ont pas manqué pour le journaliste de formation (NDLR : il a fait ses armes à Sidwaya) qui s’y est prêté avec son style à lui. «Contrairement à mon prédécesseur, je suis un fleuve tranquille, je ne suis pas très chaud comme lui», a affirmé Marin, pour qui la façon même de faire à la mairie de Ouaga va changer. Lisez plutôt !

Vous avez passé le cap des 100 jours à l’hôtel de Ville. Quel bilan pouvez-vous déjà faire?

• Un bilan ? C’est un peu tôt pour faire un bilan en tant que tel. Disons que je m’inscris dans la continuité de mon prédécesseur avec de nouvelles orientations. Nous sommes en cours de rédaction de notre programme de mandat, et si tout va bien, d’ici quelques jours le premier draft sera prêt.

Vous êtes passé de l’arrondissement de Baskuy à la commune de Ouagadougou. Comment s’est faite votre acclimatation ?

• Je suis toujours dans ma peau d’élu local hein. Depuis 1995, je suis dedans avec tout ce qu’il y a comme passion et contraintes et j’essaie de donner le meilleur de moi-même pour répondre aux préoccupations des citoyens, hier, de l’arrondissement de Baskuy et maintenant de la ville de Ouagadougou.

Dans quel état avez-vous trouvé la mairie en matière de ressources ?

• J’avais eu déjà l’occasion d’en parler lors de la session du conseil municipal où nous avons fait l’état des finances. Nous avions une impasse budgétaire de 2 731 000 000 que nous sommes en train de résorber. Nous sommes aujourd’hui à environ un milliard 700 et il nous reste un milliard. Nous pensons que les mesures internes, que nous avons prises pour réguler les dépenses de fonctionnement, geler les dépenses d’investissement jusqu’à un certain seuil, etc., vont nous permettre de résorber cette impasse d’ici la fin de l’année.

Est-ce à dire que la mairie de Ouagadougou était trop dépensière et qu’elle a vécu au-dessus de ses moyens pendant un certain temps ?

• Oui, c’est une évidence ! Vous savez qu’en matière de gestion budgétaire, on ne peut dépenser que ce qu’on a. Si on se retrouve dans cette situation, cela veut dire donc qu’on a fait des dépenses au-delà de ce qu’on avait en trésorerie.

Vous avez dit vouloir inscrire votre action dans la continuité de votre prédécesseur, mais en opérant des réorientations. Dans quels domaines précisément allez-vous opérer ces réorientations ?

• Les réorientations, c’est surtout dans la vision, c'est-à-dire que nous pensons qu’il faut inscrire toutes les actions de la commune dans la durée. Nous ne pouvons plus nous permettre d’investir pour le court terme si nous voulons éviter d’avoir à refaire des investissements parce que nous n’aurons pas été assez prévoyants. Nous nous sommes également retrouvés avec une pléthore de directions, près de 52, c’est difficile à gérer. Nous sommes donc en train de repenser l’organigramme et nous espérons les ramener à des proportions qui nous permettront un meilleur management de cette équipe. Nous allons également valoriser davantage les compétences. Sur la base des cursus ou du profil des agents, nous allons faire des réaffectations de manière à pouvoir exploiter le maximum de ce que chacun peut apporter à la commune.

Il y a également la façon de faire. Contrairement à mon prédécesseur, je suis un fleuve tranquille, je ne suis pas très chaud comme lui. C’est ma nature. J’ai cette capacité de réfléchir, non pas qu’il ne réfléchissait pas, et de prendre le temps de la concertation avec les collaborateurs, les collègues avant de prendre les décisions. Je vais donc m’inscrire dans ce sens parce que je suis lent et patient, mon devancier est chaud et très vif.

Est-ce qu’un tel caractère peut prospérer dans une ville comme Ouagadougou ?

• Qu’est-ce que vous appelez prospérer parce que ce n’est pas parce qu’on agit vite qu’on agit bien ? Quand on dit qu'on va réfléchir, cela veut dire qu’on va réfléchir à toutes les conséquences qu’il peut y avoir avant de poser l’acte pour ne pas avoir à le regretter. Quand on va à la concertation, cela ne veut pas dire qu’on ne va pas vite, mais on ne va pas dans la précipitation.

Monsieur le Maire, pour oser une métaphore, votre prédécesseur fonctionnait à l’essence, vous, vous êtes au diesel. Vous avez promis de mettre de l’ordre dans l’occupation de la zone commerciale comme sur cette rue Ousmane-Sibiri-Ouédraogo que vous avez empruntée ce matin pour nous rendre visite. Quel est le remède de cheval que vous allez utiliser pour mettre fin à l’anarchie ?

• Je n’ai pas la prétention de mettre fin à l’anarchie. Je ne suis pas un messie parce que vous savez que l’anarchie, ce n’est pas seulement le fait des autorités locales encore moins de celles gouvernementales, c’est par le comportement individuel de chacun de nous. Comme je l’ai dit lors de mon installation, nous devons avoir une renaissance citoyenne dans la ville de Ouagadougou. C’est par nos actes et par nos comportements que nous allons pouvoir faire en sorte que ce désordre s’arrête. Sur la question, je dirais que si on arrive à procéder à la mise en place d’une circulation à sens unique, peut-être que cela va résorber le problème. Il y a aussi d’autres mesures telles que les horaires liés au chargement et au déchargement, mais une chose est de prendre les dispositions en la matière, une autre est de les respecter. Cela dépendra de chacun de nous, les transporteurs, les usagers comme les riverains.

Toujours dans le même registre, on voit souvent la police municipale stationnée dans les sens interdits et aux feux tricolores, alors qu’ils auraient été plus utiles ailleurs. Est-ce qu’il n’y a pas quelque chose à faire quelque part avec cette Police municipale ?

• Vous savez que la Police municipale a son mode opératoire, je ne dis pas que ce dernier est toujours pertinent dans son déploiement sur le terrain, car dans toute œuvre humaine, il y a des lacunes, et de ce point de vue, si la Police municipale n’opère pas sur un site pertinent, nous sommes ouverts à la critique pour que les situations telles que celle que vous décrivez puissent être résorbées. Mais je dois avouer que la Police municipale ne peut pas être partout, 24h sur 24. Je reviens au comportement que chacun de nous doit avoir, si chacun de nous fait un effort, on résoudra la question à 50% en attendant que la Police municipale puisse en résoudre les autres 50%.

Parlant toujours de circulation, récemment il y a eu votre fatwa contre les volontaires communaux. De quoi s’est-il agi exactement, d’un renvoi, d’un licenciement ou d’une mise à pied ?

• Vous parlez d’une fatwa (rires), moi, j’avoue qu’il y a eu une incompréhension. Pour résumer les faits, nous avions jugé opportun de convier les 3000 jeunes volontaires qui travaillent avec nous dans le cadre du projet HIMO à participer à une rencontre parce que nous avons hérité du projet en prenant service, et des échanges que nous avons eus aussi bien avec eux qu’avec leur responsable, il est ressorti un certain nombre de préoccupations que nous avons transmises par voie de correspondance au ministère en charge de ce projet. Nous avons souhaité donc, étant entendu que le gouvernement rencontre les forces vives, que ces jeunes puissent venir pour également poser de vive voix leurs préoccupations. Sur ce plan, c’est nous qui l’avons souhaité. Lorsqu’ils sont venus, ils ont posé leurs problèmes, et lorsque la parole m’a été donnée, j’ai donné des explications.

Le premier point, c’est que la rémunération était faible et que le gouvernement n’a rien fait pour eux. J’ai dit que : vous jeunes qui êtes des produits du projet HIMO initié par le gouvernement, qui nous a permis de vous recruter, devez au moins reconnaître que quelque chose a été fait et solliciter qu’on fasse mieux. Vous dites que la rémunération est faible, 37 000 F CFA, c’est au-dessus du SMIG et au regard de votre horaire de travail, vous ne travaillez pas 8 h par jour, mais 5 ou 6 h. Ceux qui sont dans l’administration centrale ou dans la collectivité, le SMIG pour eux est à moins de 35 000 F CFA.

J’ai dit par ailleurs que pour les autres aspects soulevés, le fait qu’il n’y ait pas de matériels, le fait que la rémunération ne tombe pas à temps, nous avons évoqué la question et nous avons adressé une correspondance au ministère pour trouver des solutions en la matière. Voilà ce que j’ai dit. Quand j’ai fini mon intervention, un groupe s’est levé et a évacué la salle. J’ai estimé que c’était irrespectueux parce que quoi qu’on dise, dans les éléments d’information que j’ai apportés, je ne leur ai pas manqué de respect ni ne les a insultés, j’ai tout simplement dit qu’il faut être reconnaissant et qu’il faut accepter qu’on est des privilégiés parce que 37 000, c’est au-dessus du SMIG, et que pour les autres questions nous sommes en train de voir avec le gouvernement. En quoi cela peut être un motif pour libérer la salle ? Et ce ne sont pas les 3 000 qui sont sortis, ce sont les 590 volontaires pour la sécurité routière. Après cela, j’ai réuni les membres de l’exécutif municipal, nous avons échangé avec les maires d’arrondissement, nous avons convenu qu’il faut les suspendre. C’est une suspension qui a été décidée. Les médias ont été conviés, nous avons rencontré les jeunes, nous leur avons expliqué et nous avons dit qu’à partir de ce jour-là, leurs contrats étaient suspendus. Celui qui veut revenir, il fait une demande, il présente ses excuses et s’engage à respecter les règles parce que nous estimons qu’ils agissent en tant qu’auxiliaires de la Police municipale, chargés d’appliquer la réglementation, ils doivent être eux-mêmes en règle vis-à-vis de ce qu’ils ont signé. Et sur cette base, 537 ont écrit et nous avons dit qu’il faut les entendre, et nous leur avons dit qu’ils peuvent reprendre le travail. Les autres qui ne se sont pas présentés, c’est leur droit et je le respecte.

Vous parlez bien de suspension et non de fin de contrat ?

• J’ai dit suspension, celui qui veut revenir, qu’il fasse «J’ai l’honneur et je présente mes excuses et je m’engage à respecter les règles…»

Mais pour quelqu’un qui disait tout à l’heure être un fleuve tranquille, n’est-ce pas une décision qui a été prise sous le coup de la colère ?

• Non, pas du tout ! On a dit que cela a été pris à chaud, qu’on veut que les gens chantent nos louanges, mais pas du tout. Ils ont posé les préoccupations, j’ai donné les explications, où est le problème ? J’ai réuni les maires, j’ai réuni leur encadrement pour expliquer pourquoi j’allais prendre cette décision. Si c’était par colère, je n’allais pas les rencontrer. La démarche a été bien réfléchie et cela a été même l’objet de discussions, il y en a qui ont dit qu'il faut les licencier, moi, j’ai dit non, on les suspend, s’ils sont conséquents, parce que ce sont des êtres humains à même de réfléchir, ils savent que vis-à-vis de l’autorité qui les a recrutés, il y a un minimum de respect à observer. Moi, je n’aurais pas quitté la salle, mais si j’avais dit autre chose qui peut les obliger à accepter ce qu’ils ne veulent pas, je peux encore comprendre. Personne n’a été contraint de signer le contrat, chacun est venu de son libre choix, donc s'ils estiment que les 37 000 ne leur conviennent pas, ils peuvent démissionner, mais nous on suspend les contrats.

Mais Monsieur le maire, d’aucuns ont pensé que vous les avez vite repris pour renforcer la mobilisation pour la marche de la majorité samedi dernier.

• Vous-mêmes vous avez dit que j’ai revu ma copie (rires). Alors que nulle part il n’a été question de révision, ceux qui étaient là le jour-là savent qu’on a dit qu'on suspendait les contrats. C’est pour servir de leçon, donc sur ce plan, on ne va pas polémiquer.

Peut-on avoir une idée de votre collaboration avec celui que le CDP avait qualifié de trublion, le maire de l’arrondissement 4, Anatole Bonkoungou ?

• Dès lors qu’il est élu et qu’il a été installé par la tutelle, il est un maire d’arrondissement et il n’y a pas de distinction dans la collaboration, c’est la même que celle que nous avons avec tous les autres maires. Il faut savoir d’ailleurs que les maires d’arrondissement ne dépendent pas hiérarchiquement du maire de la commune de Ouagadougou.

Notre tutelle, c’est le haut-commissaire. Il n’y a pas de rapport hiérarchique entre nous. Ce sont des entités qui s’administrent librement sauf qu’elles n’ont pas l’autonomie financière parce qu’il y a un budget unique relevant de la commune.

Vous ne le boudez pas ? Il n’est pas ostracisé ?

• Boudez ? Mais pourquoi ? Il y a eu des sessions, il y a été convié au même titre, il a participé aux débats. Quand les maires sont convoqués, il vient, s’il a besoin de voir le maire, il le demande, je lui dis de venir. Il n’y a pas d’ostracisme.

Vous les tenez quelque part, puisque vous avez le cordon de la bourse.

• (Rires) Je ne suis pas le législateur et je peux vous faire la confidence que j’étais de ceux qui se sont battus pour que les arrondissements aient leur autonomie aussi bien administrative que financière parce qu’on ne peut pas faire la décentralisation à moitié. D’autres pays l’ont expérimenté, les arrondissements y ont leur budget propre et il appartient au législateur de dire que sur la base de ce que vous avez comme budget, voilà ce que vous allez reverser au niveau de la commune pour les investissements transversaux. Dans les premiers textes d’orientation sur la décentralisation, il était d’ailleurs dit que les arrondissements avaient l’autonomie administrative et financière, mais dans la mise en œuvre ce ne fut pas le cas. Et dans la relecture, pour en faire le Code général des collectivités, l’autonomie financière a été purement et simplement biffée.

L’une des actualités de la capitale, ce sont les marches contre et pour le Sénat. Quelle est votre opinion ?

• Les partis politiques ont le droit de manifester, ils me demandent l’autorisation et je la leur accorde. Je ne vais pas m’y opposer tant que c’est conforme à la réglementation et par rapport au circuit que les marcheurs doivent emprunter.

Justement, il semble que c’est in extremis que la mairie a donné l’autorisation pour la dernière marche de l’opposition.

• Quelle mairie ? In extremis ? Les documents sont là, j’ai eu la chance de suivre cela avant d’aller en mission. La demande est venue sans autre précision que nous voulons marcher dans la ville de Ouagadougou, nous voulons emprunter le rond-point des Nations unies et l’Avenue de l’indépendance pour aller au Premier ministère remettre une note. J’ai instruit le secrétaire général de contacter le chef de file de l’opposition pour lui dire qu’il est impossible d’emprunter l’Avenue de l’indépendance parce que c’est une zone interdite et qu’il fallait qu’ils reprissent un autre circuit, s’ils voulaient, ils s’arrêtaient au niveau du rond-point des Nations unies ou s’ils voulaient faire un grand tour dans la ville ils pouvaient emprunter un autre circuit par exemple par l’Avenue Dim- Dolobsom. C’est après cette proposition que nous avons marqué notre accord pour l’autorisation. Mais l’accord de principe était déjà acquis. C’est l’itinéraire qui devait être revu. Nous leur avons signifié que dans la réglementation, quand vous organisez une manifestation dans la rue, vous devez joindre les contacts de trois responsables que nous pouvons avoir à tout moment au cas où. Sur la première correspondance, figurait seulement le nom du signataire. Il n’y avait aucun contact ni du chef de file de l’opposition, qui avait signé la lettre, ni de deux autres. Nous avons fait la recommandation et cela a été fait, et c’est sur cette base que nous avons délivré l’autorisation. Ce n’est pas in extremis, puisque l’autorisation a été accordée le 26 alors que la marche était prévue pour le 29.

Le journalisme mène à tout à condition d’en sortir, dit-on. La preuve, il vous a conduit à la mairie de Ouagadougou. Sans langue de bois, quel regard le journaliste de formation que vous êtes jette-t-il sur la presse burkinabè en général et sur L’Observateur Paalga en particulier ?

• Très positif. Certains de mes collaborateurs dont ceux qui sont venus avec moi savent que je ne connais pas la langue de bois. Je dis toujours ce que je pense parce que j’estime que même entre amis, vous devez pouvoir vous dire la vérité si vous voulez que cette amitié-là soit profonde et qu’elle traverse les temps.

En tant qu’homme de médias, je suis très fier du chemin qu’on a parcouru. Aujourd’hui on est fier lorsqu’on lit les médias du Burkina Faso, chacun avec sa ligne éditoriale qui fait la beauté du pluralisme et de la démocratie en général. Avec L’Observateur Paalga, je suis en phase. Je suis du métier, je sais qu’on peut faire des erreurs, parler de 3 000 contractuels alors que c’est moins de 600 qui sont concernés, mais lorsqu’on ne vous critique pas, lorsqu’on ne fait que chanter vos louanges, vous n’avancez pas. Je suis ouvert aux critiques pour peu qu’elles soient objectives.

La saison des pluies s’installe avec les risques d’inondation qu’on a dans certaines zones. Est-ce qu’il y a des mesures préventives qui sont prises ou en voie d’être prises pour éviter les situations dramatiques de certains hivernages passés?

• Oui, depuis fin juin, nous avons mis les équipes en alerte, notamment la Direction générale des services techniques municipaux, la Direction du développement social, les maires d’arrondissement, de manière à ce que nous puissions être en alerte 24h sur 24 et surtout lorsqu’il y a des pluies. Lors des premières pluies de juin où il y a eu des inondations, les maires étaient sur le pied de guerre, et nous en avons suivi l’évolution à chaque moment pour voir quels étaient les services qui devaient être interpellés, les sapeurs-pompiers ou la voirie, et nous sommes toujours sur cette lancée. Nous ne disons pas que ça va empêcher des inondations parce que même avec le curage de certains caniveaux, il y en a qui ne sont plus fonctionnels du fait de leur gabarit, il ne faut pas se leurrer et c’est pourquoi nous sommes sur l’élaboration d’un schéma d’assainissement de toute la ville de Ouagadougou pour que ces caniveaux puissent être repris au gabarit souhaité et avec des dalots là où il le faut. Nous n’allons pas pouvoir atteindre le risque zéro si tant est qu’il existe mais nous sommes en permanence en veille et nous pensons qu’avec la collaboration des populations, nous allons pouvoir parer aux urgences éventuelles.

Propos recueillis par Hyacinthe Sanou

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