Le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), tient du 27 au 29 juin 2016, à Ouagadougou, la 23e réunion du Comité régional de programmation et de suivi (CRPS). Les experts vont échanger sur les questions relatives à la vie de l’institution, à la réalisation de son plan de travail 2015-2019 et sur les perspectives.
Les représentants des treize Etats membres du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), sont en séance de travail du 27 au 29 juin 2016, à Ouagadougou. Au cours de cette 23e réunion du Comité régional de programmation et de suivi (CRPS), ils vont examiner, entre autres, toutes les contraintes liées au bon fonctionnement de l’institution, le plan d’opération annuel 2016, le rapport financier et la nouvelle organisation institutionnelle du système CILSS. Le CILSS est reconnu dans la recherche de la sécurité alimentaire, l’intégration régionale et l’adaptation au changement climatique au Sahel et en Afrique de l’Ouest. C’est ainsi que le secrétaire exécutif du CILSS, Djimé Adoum, a souligné que la saison pluvieuse est précoce à l’Est et au Centre du Sahel, pour la campagne agricole 2016-2017. « Sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la sous-région, nous devrions maintenir la veille informationnelle, afin de prévenir des crises alimentaires éventuelles ou réduire les risques de crises, particulièrement dans les zones sensibles », a-t-il convenu. Au regard de toutes ces préoccupations, M. Adoum a indiqué qu’il est temps pour les représentants de comité, d’insister auprès des pays, sur l’urgence de mettre en place et de formaliser les cellules nationales d’analyse du cadre harmonisé, car à l’en croire, cette formalisation est assez lente. Seulement cinq pays ont formalisé leur cellule depuis 2014. Il s’agit du Burkina Faso, du Mali, du Togo, du Niger et de la Côte-d’Ivoire. Le ministre de l’Agriculture du Mali, Coordonnateur du CILSS, Kassoum Denon a pour sa part, signifié que depuis plus de 40 ans d’existence, le CILSS a conçu de nombreuses stratégies et politiques qui sont à l’origine de la mise en œuvre de nombreux programmes et projets. « Ces programmes et projets ont permis à la sous-région d’asseoir les bases d’un développement durable, axé sur la sécurité alimentaire, la maîtrise de l’eau, la lutte contre la désertification et le changement climatique », a-t-il ajouté. Le coordonnateur Denon a, en outre, affirmé que de nombreuses perspectives se confirment avec la mise en œuvre de nouvelles initiatives. Ce sont, le programme régional d’appui au pastoralisme au Sahel, le programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et le programme régional intégré d’information agricole de la CEDEAO. Par ailleurs, cette 23e CRPS prépare la 51e session ordinaire du Conseil des ministres du comité, qui aura à statuer sur bon nombre de questions touchant à la vie et au fonctionnement du CILSS. A cet effet, de nouveaux financements sont susceptibles d’être alloués et les partenaires souhaitent que le CILSS renforce le pilotage, le suivi et l’évaluation des projets. Pour le représentant des partenaires techniques et financiers, Alex Deprez, la situation budgétaire du CILSS reste financée à hauteur de 93% par les partenaires dans le budget de 2015. Il a déploré du fait que les contributions des Etas membres n’aient pas été intégralement versées en 2014, 2015 et 2016. « Nous espérons que la politique de dynamisation des comités nationaux du CILSS facilitera le recouvrement des cotisations », a-t-il souhaité.
Afsétou SAWADOGO
Laetitia ZOUNDI
(Stagiaire)
