Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu respectivement en audience, le vendredi 24 juin 2016 à Ouagadougou, le Chef de file de l’opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré, l’ambassadeur de la République d’Afrique du Sud en fin de mission, Gangumzi Tsengiwe et une délégation d’investisseurs turco-allemands.
L’opposition politique ne partage pas la même vision que le pouvoir en place sur certains sujets de la nouvelle Constitution en gestation. Le Chef de file de l’opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré est allé le signifier au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, lors d’une audience, le vendredi 24 juin 2016 à Ouagadougou. «Je suis venu à la présidence parce que l’opposition politique a formellement demandé au chef de l’Etat de bien vouloir m’accorder une audience. L’objet était d’évoquer avec lui un certain nombre de questions liées à la démarche pour la rédaction et l’adoption d’une nouvelle Constitution», a indiqué Zéphirin Diabré. Pour lui, l’opposition politique est disposée à apporter sa contribution au processus d’aboutissement d’une nouvelle Constitution. Toutefois, à entendre le Chef de file de l’opposition politique, des divergences existent entre le pouvoir et l’opposition sur certains points de la nouvelle loi fondamentale en vue. «Il était opportun que si certains aspects ou questions posaient problèmes à notre niveau, on puisse avoir des consultations au préalable avant de continuer dans le processus. C’est ce qui s’est passé ce matin», a souligné Zéphirin Diabré. Quels sont ces points de divergences entre les deux parties. Pas question pour l’hôte de Roch Marc Christian Kaboré de les dévoiler. «Vous comprendrez qu’ayant été mandaté par mes pairs et devant d’abord leur rendre compte, je ne peux pas ici et maintenant rentrer dans les détails des questions de divergences qui ont été soulevées. Nous trouverons au niveau de l’opposition, après le compte rendu, une formule pour que la presse soit informée», a affirmé M. Diabré malgré l’insistance des journalistes à mieux comprendre.
Une nouvelle usine de filature à Bobo-Dioulasso
Après le Chef de file de l’opposition politique, le chef de l’Etat a reçu l’ambassadeur de la République d’Afrique du Sud, Gangumzi Tsengiwe. Après quatre ans passés au Burkina Faso, le diplomate sud-africain, en fin de mission, est allé faire ses adieux au président Roch Marc Christian Kaboré. «Nous avons fait l’état de la coopération entre les deux pays qui date de 1995. Nous avons eu un accord-cadre de coopération générale et les principaux domaines concernés sont, la défense, la santé, l’agriculture, la transformation alimentaire surtout dans le domaine de la mangue. Nous avons déjà des investisseurs sud-africains qui travaillent dans ces secteurs», a indiqué l’ambassadeur sud-africain à sa sortie d’audience. Selon ses dires, il a été aussi question de travailler au renforcement de la coopération entre les deux pays. «Nous nous sommes entendus pour la mise en place d’une commission mixte qui nous permettra d’avoir un cadre juridique pour le renforcement de cette coopération. Dans le cadre du Plan national de développement économique et social (PNDES) du président du Faso, nous pensons que nous pourrons travailler à attirer des investisseurs sud-africains pour apporter leur contribution à ce processus», a souligné le diplomate sud-africain en fin de mission.
A la suite de Gangumzi Tsengiwe, le chef de l’Etat a reçu une délégation d’investisseurs turco-allemands qui entendent investir dans le domaine de la filature au Burkina Faso. Selon le chef de la délégation, Sukru Gurari, il s’agira d’une usine d’un capital de 70 millions de dollars qui sera installée dans la ville de Bobo-Dioulasso. Cette usine qui va créer à terme 1200 emplois, va aussi produire sa propre énergie solaire d’une puissance de 10 Mégawatts, à entendre Sukru Gurari.
Lassané Osée OUEDRAOGO