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Sidwaya N° 7456 du 10/7/2013

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Marin Ilboudo à bâton rompus avec les journalistes de Sidwaya : « Tout le monde ne peut pas avoir une parcelle à Ouagadougou »
Publié le mercredi 10 juillet 2013   |  Sidwaya


Casimir
© aOuaga.com par AO
Casimir Marin Ilboudo, élu nouveau maire de Ouagadougou
Lundi 11 mars 2013. Ouagadougou. Les conseillers des 12 arrondissements de la commune ont élu Marin Casimir ILBOUDO, nouveau maire en remplacement de Simon Compaoré.


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A l’issue de sa visite aux Editions Sidwaya, le maire de la commune de Ouagadougou, Marin Casimir Ilboudo, a eu un entretien avec les journalistes. D’un air détendu, il a répondu sans détour, à leurs questions.


Sidwaya (S.): Que sera Ouagadougou sous votre mandat ? Une continuité de celle de Simon Compaoré ou une version Marin Casimir Ilboudo ?

Marin Casimir Ilboudo (M.C.I.) : Il n’y aura pas de Ouaga à Marin parce que nous n’allons pas faire table rase de ce qui a été fait par mon prédécesseur. Nous allons apporter notre pierre à la pierre. Nous avons la même vision qui est de réaliser le bonheur des citoyens de la ville de Ouagadougou, faire en sorte que la capitale continue d’être une ville de référence, cependant avec d’autres méthodes qui vont diverger dans la mise en œuvre. Le programme de mandat est en train d’être rédigé. Nous nous sommes instruits de bâtir dans la durée, afin que le peu de ressources disponibles puisse être utilisé pour d’autres investissements. Simon Compaoré a bâti avec son équipe et j’en faisais partie. Aujourd’hui, la ville s’est étalée, les enjeux sont énormes. De grandes opérations de lotissements ont été faites mais l’aménagement n’a pas suivi.

S. : En tant qu’ancien de la presse, que pouvez-vous faire pour que les journalistes puissent avoir leur propre toit ?

M.C.I. : Vous voulez une parcelle ? Laissez-moi-vous dire que tout le monde ne peut pas avoir une parcelle à Ouagadougou. Nous sommes deux millions et demi d’habitants à Ouagadougou avec 60-65% de propriétaires de parcelles. La norme devrait être l’inverse, 30 à 40% de propriétaires et les autres en location. On se fait des illusions et c’est ce qui a créé la situation que vous connaissez. Dans l’arrondissement de Boulmiougou, on a recensé 52 000 personnes pour 17 000 parcelles et au Bogodogo, 53 000 personnes pour 16 000 parcelles disponibles. Il faut avoir le courage de le reconnaître, il y a eu de grosses insuffisances dans les opérations de lotissement, un trafic immense de parcelles. Nous avons le cas de Zongo où on avait, au départ, environ 2 000 résidents et on se retrouve aujourd’hui avec 53 000 demandeurs de parcelles. Il faut faire en sorte que les attributions de parcelles se fassent dans la transparence, autrement dit, nous aurons les mêmes problèmes.

S. : Votre successeur avait engagé une lutte contre les chambres de passe. Allez-vous continuer ce combat ?

M.C.I. : Une opération a été engagée dans la commune. Je reconnais avec mon successeur que la stratégie n’a pas fonctionné. La fermeture des chambres de passe ne peut résoudre le problème de la prostitution. Il ne faut pas se voiler la face. Ce qui est visible c’est peut-être les chambres de passe. Il y a les villas secondaires, les plein-air, les hôtels, les auberges... Chacun a sa part de responsabilité.

S : Qu’est-ce qui est fait pour réglementer l’usage des tricycles dans la ville de Ouagadougou ?

M.C.I. : Sur cette question nous allons entreprendre les concertations avec toutes les composantes de la société. On laisse entrer le diable et on veut fermer la porte. Il aurait fallu interdire l’importation des tricycles. A partir de là, nous pouvions opérer des saisies. Les dispositions en la matière autorisent le transport des marchandises uniquement avec une seule personne à bord. Mais c’est le contraire qui se passe. La résolution du problème demande une action conjuguée de l’Etat, de la commune, des importateurs, des usagers... La commune ne peut, à elle seule, résoudre le problème. On doit pouvoir prendre des mesures en tenant compte du contexte.

S. : Quels sont les chantiers sur lesquels vous êtes actuellement ?

M.C.I. : Nous sommes en phase de réorganisation de l’administration. Des concertations sont tenues avec les groupes sociaux afin d’échanger pour recueillir des préoccupations pour la mise en œuvre de nos actions. Les constructions de routes, de dispensaires, d’écoles se poursuivent… Permettre aux nouveaux arrondissements d’avoir leur siège est l’un des gros chantiers de 2014.

S. : La santé financière de la mairie lui permet-elle de faire face à tous ces projets ?

M.C. I. : Les ressources propres de la commune sont de 10 milliards et les besoins de financement sont à des centaines de milliards. Un tri parmi les priorités est indispensable.

S. : Où en êtes-vous avec le dossier sur le prix des parkings ?

M.C.I. : Une grosse erreur est d’avoir voulu uniformiser le prix des parkings. La commune de Ouagadougou n’est qu’un concessionnaire de l’espace. Le fonds de commerce est géré par une tierce personne. Nous sommes dans une économie libérale. Gérer un parking est une activité privée. La situation n’est pas aussi simple que l’on croit. Il n’appartient pas à la mairie de ramener les prix à 50 FCFA.

Habibata WARA



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