Le leader de l’opposition politique burkinabè Zéphirin Diabré, président de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) a évoqué vendredi des "questions liées à la rédaction de la nouvelle Constitution", au cours d’une audience avec le chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré au palais de Kossyam.
Reçu pour la première fois par le président Kaboré depuis la mise en place du nouveau pouvoir après les élections de novembre 2015, M. Diabré mandaté par les partis membres de l’opposition, dit "évoquer (au cours de leur entretien) un certain nombre de questions liées à la démarche que le pays a pris sous son égide en vue de rédiger une nouvelle Constitution".
"Comme vous le savez, l’opposition a de tout temps affirmé et réaffirmé sa disposition pleine et entière à apporter sa contribution à cet exercice", s’est exprimé le leader de l’opposition.
Pour lui, "il était opportun que si certains aspects ou questions (liés à la rédaction de la nouvelle Constitution) posaient problème, que l’on puisse avoir une consultation préalable avant que l’on puisse donc aller en avant".
La question de la rédaction d’une nouvelle Constitution qui sera adoptée en lieu et place de celle de 1991, rédigée sous l’ex-président Blaise Compaoré, a été émise sous la période transitoire et est en train d’être concrétisée par le nouveau gouvernement.
Le 18 mars, le gouvernement a annoncé la mise en place de la Commission constitutionnelle chargée de proposer, dans un délai de 60 jours au plus, un avant-projet de Constitution qui remplacera la Constitution du 11 juin 1991 pour le passage à la cinquième République.
Le 10 juin dernier lors d’un Conseil des ministres, l’ex-responsable du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) Me Halidou Ouédraogo a été nommé président de cette Commission constitutionnelle, composée de 92 personnes censées représenter toutes les sensibilités politiques, sociales, professionnelles et religieuses.
DZO