Le corridor forestier de la Boucle du Mouhoun et des zones humides du bassin de la mare d’Oursi appelé projet EBA/FEM, a organisé du 13 au 15 juin 2016, des journées d’information à Boromo, Siby et Ouri. L’objectif de ces ateliers était de permettre aux acteurs de mieux s’approprier le contenu du projet et ses résultats.
Le projet EBA/FEM a opté pour l’approche participative, d’où la tenue des différents cadres de concertation. Pour ce faire, EBA/FEM travaillera en collaboration avec les autres projets, les associations, les ONG, les universités, l’administration, les concessionnaires de forêts, les bénéficiaires directs, pour mutualiser les efforts. Des protocoles de collaboration seront signés avec tous ces acteurs. D’un coût global d’environ 4 milliards de F CFA, le projet EBA/FEM s’exécutera, selon le chef d’antenne régional de la Boucle du Mouhoun, Lassana Jean Yves Traoré, au Sahel dans le bassin de la mare d’Oursi et dans le corridor forestier de la Boucle du Mouhoun. Le projet couvre la période 2015-2021 et est financé par le Fonds pour les pays les moins avancés appelé «paiement du FEM» auquel le Burkina Faso a souscrit. M. Traoré a indiqué que les domaines d’intervention du FEM sont la biodiversité, le changement climatique, la dégradation des terres, les eaux internationales et les produits chimiques. Ce projet est l’aboutissement de plusieurs phases : phase d’identification, de préparation, d’adoption, d’approbation …
Le chef d’antenne a aussi annoncé que EBA/FEM est un don non remboursable du FEM. Le projet EBA FEM, a poursuivi le communicateur, se situe dans le contexte du changement climatique. Il a pour objectif de réduire la vulnérabilité des communautés locales aux risques additionnels causés par les changements climatiques, et de renforcer leur résilience, en mettant l’accent sur les secteurs de la gestion des ressources naturelles, dans le corridor forestier de la Boucle du Mouhoun et les zones humides de la mare d’Oursi.
Le Burkina Faso, a-t-il fait savoir, s’est basé surtout sur la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique, la convention sur les zones humides et la biodiversité. L’EBA/FEM tire sa source du Programme d’action national d’adaptation à la variabilité et au changement climatique (PANA), et s’appuie sur les actions prioritaires suivante : l’aménagement et la gestion de la mare d’Oursi, la production fourragère, l’aménagement et la gestion des formations naturelles, les produits forestiers non ligneux, la gestion de la faune et de l’eau.
Pour ce qui est de la région de la Boucle du Mouhoun, le projet va s’exécuter dans les provinces des Balé, de la Kossi, du Mouhoun et du Nayala. Dans les Balé, les communes de Ouri et Siby sont concernées. Pour Lassana Jean Yves Traoré, le fleuve Mouhoun étant le fleuve le plus important du Burkina Faso et faisant partie des eaux internationales, il était impérieux de le protéger. En effet, pour le chef d’antenne régional, le corridor forestier de la Boucle du Mouhoun est confronté à de multiples dégradations ayant des effets sur le système hydrologique du Mouhoun et sur tous les écosystèmes qui y sont liés. Outre ce fait, ce corridor comprend d’importantes forêts classées. Toutes ces forêts classées, a relevé le communicateur, subissent des actions de l’homme qui mettent en péril, ces forêts et la pérennité de la ressource en eau. L’exposant a également passé en revue les composantes du projet qui sont entre autres : le système d’information géo climatique, le pilotage, la planification et la gouvernance. A l’issue de ces concertations, Mme la haut-commissaire de la province des Balé, Ouo Abibata Bamouni s’est réjouie de l’intervention dans sa province. Pour elle, la question de l’environnement n’est plus aujourd’hui une question de politique, mais plutôt un problème vital. Pour cela, il est indispensable de faire des efforts pour sa restauration et sa conservation, a conclu Mme la haut- commissaire.
Moussa BARRO
(AIB-Balé)