Selon le dictionnaire « Hachette encyclopédique », l’inceste est l’acte sexuel entre des personnes dont le degré de parenté interdit le mariage. Suivant cette définition, l’inceste peut varier d’une communauté à une autre. Qu’à cela ne tienne, l’inceste de première ligne est l’acte sexuel entre un père et sa fille. Le second degré est la sexualité entre un frère et sa sœur consanguine. Malgré la diversité du sens de l’inceste selon les communautés, ces deux cas sont presque reconnus de toutes les ethnies. Les conséquences de l’acte sexuel entre des parents consanguins de cet ordre, sont multiples. L’acte sexuel entre un père et sa fille ou entre un frère et sa sœur affecte la famille sur tous les plans. La cohésion, la santé, même la pérennité de la famille peuvent en prendre un « coup sérieux ». Lorsqu’il y a par exemple une scène de jalousie entre une mère et sa fille, ou entre l’épouse d’un frère (belle-sœur) et la sœur de ce dernier, il est évident que la cohésion familiale s’en trouve affectée. Outre ces cas, il y a d’autres formes d’incestes suivants les ethnies. Chez les Gourounsis par exemple le mariage, voire l’acte sexuel est interdit entre le cousin et la cousine. Autrement dit, lorsque votre mère est issue de la famille Kantiono ou Kamouni par exemple, il vous est interdit d’avoir des rapports sexuels avec une des leurs. Par contre, en pays bwa et bobo, voire chez plusieurs ethnies, la pensée selon laquelle, « Les cousines sont faites pour les cousins » est une vérité absolue. Chez les Peulhs, c’est également la même conception : au sein d’un même enclos, le mariage est autorisé entre les enfants. Autrement dit, les enfants de frères peuvent se marier entre eux. Est aussi qualifié d’acte incestueux, lorsqu’il y a rapport sexuel entre l’épouse du petit frère et le grand frère et vice-versa. En pays samo, bwa, bobo et j’en passe, l’acte sexuel est formellement interdit (sauf dans le cas du lévirat, qui n’est plus d’actualité). Même à l’insu de l’entourage, tous ceux qui « s’amusent » à enfreindre à cette culture, peuvent en périr. Les ancêtres tranchent dans la plupart des cas. Chez les Bissa cependant, des sœurs consanguines peuvent se marier à un même époux. L’inceste est une vérité culturelle qui diverse d’une ethnie à une autre. En fonction de sa véracité, les conséquences sont aussi différentes. Le lévirat dont nous parlions tantôt, est le sujet que nous allons traiter la semaine prochaine.