Vers une réduction de la pauvreté au Burkina Faso, à travers les filets sociaux

News

Société

Article

Société

Publié le jeudi 23 juin 2016 | Agence de Presse Africaine

© Autre presse par DR
Cheick Kanté,représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso.

Le Burkina Faso et la Banque mondiale comptent utiliser les filets sociaux pour venir à bout de la pauvreté dans le pays, a appris APA, mercredi, à l’occasion d’un atelier technique sur ‘’les filets sociaux et la protection sociale adaptative’’ qui se tient actuellement à Ouagadougou.

Organisée conjointement par le groupe de la Banque mondiale et le gouvernement burkinabè, la rencontre de trois jours, est placé sous le thème : "Vers un système coordonné des filets sociaux adaptatifs au Burkina Faso".

L’objectif est de réfléchir à une stratégie efficiente de mise en place de filets sociaux en vue d’infléchir le niveau de pauvreté et de vulnérabilité du Burkina Faso.

Selon les statistiques de la Banque mondiale sur l’état de la pauvreté au Burkina Faso, 4 ménages sur 10 vivent au-dessous du seuil de pauvreté et environ 20% de ménages sont en insécurité alimentaire.

Au regard de la situation, les experts de la Banque préconisent la conduite urgente, mais aussi de façon structurelle, des interventions d’atténuation.

"Les filets sociaux sont de ce fait, un ensemble de dispositions de protection universelle prises au profit de groupes sociaux pauvres et vulnérables, dans le but de prévenir ou de contrer les conséquences des chocs auxquels ils sont exposés ou qu’ils ont subi", a expliqué Cheick Kanté, Représentant résident de la Banque mondiale au Burkina, à l’ouverture des travaux, mardi.

Monsieur Kanté reconnait que les pouvoirs publics burkinabè mettent déjà un accent particulier sur la réduction de la pauvreté à travers la sécurité alimentaire et la promotion de l’accès des pauvres aux services et à l’assistance sociale.

Cependant, il estime que "ces transferts se font presqu’exclusivement dans le cadre de l’aide d’urgence avec une faible anticipation et de manière peu coordonnée".

Depuis 2014, la Banque mondiale accompagne le Burkina Faso dans la mise en place des filets sociaux, à travers, le transfert monétaire, programme destiné à aider les pauvres à investir dans le capital humain afin de briser le cercle de la pauvreté.

Le programme touche plus de 40 000 ménages "très pauvres" repartis dans trois régions du pays.

L’atelier qui se déroule actuellement dans la capitale burkinabè regroupe également des participants venus de quatre pays, à savoir, le Bénin, le Congo, le Mali et le Niger.

ALK/od/APA