Les assises nationales sur le Plan national de développement économique et social (PNDES) ont permis aux parties prenantes d’enrichir le document du gouvernement. Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, lors de la cérémonie de clôture, le mardi 21 juin 2016, a promis que le gouvernement va intégrer toutes les préoccupations conformément à la démarche participative.
L’examen du document provisoire du référentiel de développement du Burkina Faso pour les 5 prochaines années, par les différents acteurs, lors des assises nationales du Plan national de développement économique et social (PNDES) a mis en exergue une douzaine de préoccupations, dont la prise en compte va permettre d’améliorer le document final. Au nombre de celles-ci, l’on note la place et le rôle des différents acteurs dans la mise en œuvre du PNDES, la faible prise en compte des groupes spécifiques, l’aménagement et la viabilisation des zones industrielles, l’affinement du schéma de financement avec des indications sur la répartition du budget selon les axes et la contribution de chaque acteur, la question de la pérennisation et de l’accélération de la mise en place des pôles de croissance. Les représentants des étudiants et des enseignants ont réclamé unanimement l’inscription des problèmes de l’université parmi les priorités nationales. «Nous avons proposé que l’enseignement supérieur soit inscrit comme une priorité nationale d’autant plus que le gouvernement a reconnu l’insuffisance de ressources humaines qualifiées et au regard des problèmes que nous vivons dans les universités. Nous souhaitons aussi que 25% du budget revienne à l’éducation comme le préconise l’Union africaine», a précisé le secrétaire général de l’Association des scolaires et étudiants du Faso (ASEF), Elie Koéta.
Que 25¨% du budget revienne à l’éducation
Les représentants du secteur privé, des collectivités territoriales, de la société civile et des partenaires techniques et financiers, ont aussi formulé des recommandations jugées pertinentes par le chef du gouvernement. Il s’agit, entre autres, de l’alignement des partenaires techniques et financiers sur les priorités nationales, de la communication sur le PNDES, de la résolution du parallélisme entre la déconcentration et la décentralisation. Sur ce dernier point, Paul Kaba Thiéba a affirmé la détermination du gouvernement à développer un véritable partenariat entre l’Etat et les collectivités territoriales, pour les questions de planification et d’aménagement du territoire. Les acteurs du développement ont également relevé un certain nombre de points positifs dans le document provisoire tels que, la volonté d’accroître les recettes fiscales pour financer les investissements prioritaires, la cohérence des objectifs stratégiques avec les objectifs du développement durable.
Le chef du gouvernement s’est, par ailleurs, réjoui de l’esprit constructif dont a fait preuve les participants aux assises nationales sur le PNDES les 20 et 21 juin 2016. «Je vous remercie pour vos contributions. Elles témoignent, si besoin en était, que la construction nationale est l’affaire de toutes les composantes de notre société qu’elles soient des villes ou des campagnes», a-t-il déclaré. Paul Kaba Thiéba s’est aussi engagé à fournir aux citoyens les informations dont ils auront besoin pour juger de l’efficacité des politiques publiques, l’allocation des ressources et la responsabilisation des agents des services publics.
Nadège YE
Dorothée HIEN
(Stagiaire)