Burkina Faso : un mort et cinq blessés dans un affrontement autour de l ’intronisation d ’ un chef

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Publié le mardi 21 juin 2016 | Agence de Presse Africaine

Une personne a été tuée et cinq autres blessées dans de violents affrontements entre les populations de Kougri et de Dawaka, dans la région du Plateau central du Burkina Faso, a rapporté mardi, l’Agence d’information du Burkina (AIB).

Selon l’AIB, cet affrontement sanglant s’est déclenché dimanche et s’est poursuivi lundi à Pathé, dans la commune rurale de Zam, situé à plus de 100 km à l’Est de Ouagadougou, la capitale.

"L’intronisation d’un chef coutumier contesté est la pomme de discorde qui a entrainé cette situation", indique l’AIB précisant qu’en plus des victimes, il y a eu également d’importants dégâts matériels enregistrés.

"En 2015, le chef de Kougri a intronisé un chef à Pathé et cela a été l’objet d’une vive contestation du côté de Dawaka", a confié le haut commissaire de la localité, avant d’ajouter que cette année, ce fut le tour du chef de Dawaka d’introniser un chef à Pathé, mais les choses se sont mal passées.

C’est alors que les remous auraient commencé le lundi 13 juin, poussant les autorités provinciales à déployer sur les lieux des Forces de défense et de sécurité (FDS).

Malgré la présence de la police, de la gendarmerie et des éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) sur les lieux pour sécuriser la zone, cela n’a pas empêché les deux camps de s’affronter.

Les protagonistes se seraient attaqués à l’aide de fusils calibre 12, de machettes, de flèches, de lance-pierres, de gourdins, etc.

"Les forces de sécurité ont eu de la peine à empêcher l’affrontement étant donné que les protagonistes étaient éparpillés sur un vaste terrain", rapporte l’AIB, précisant que le bilan de ce choc fait état d’un mort et de cinq blessés dont un grave du coté de Dawaka.

Au Burkina Faso, les conflits liés à des intronisations de chefs coutumiers sont assez récurrents.

L’un des conflits les plus sanglants sur les questions de chefferies est celui de mars 2012 à Guenon, dans la région du Centre-sud. Les affrontements entre deux camps disputant la chefferie y avaient fait une quinzaine de morts.

ALK/od/APA